L’île de Rhodes ne faisait pas partie de mes destinations de prédilection, je la jugeais a priori trop touristique. Mais les tarifs attractifs, le climat et le charme de la Grèce ont eu raison de mes réticences. Et ce fut une belle surprise !
Un peu de géographie pour commencer : située à 17 km des côtes turques, Rhodes est la plus grande île du Dodécanèse et couvre une superficie de 1 400 km². Le climat y est doux (les températures oscillent entre 25 et 30 °C) et l’ensoleillement frôle les 365 jours par an.
Me voici donc partie pour une semaine de vacances fin mai-début juin dans cette île qui ne manque pas d’attraits. J’ai réservé mon séjour sur le site voyageprive.com qui proposait une formule tout compris à 560 euros par personne (vols charters, hôtel 5 étoiles situé à 7 km de la ville de Rhodes, transferts aéroport, repas…). C’est un tarif hors saison et mieux vaut éviter, quand on le peut, la période du 15 juin au 15 septembre. Car les prix flambent, la température y est élevée et l’île est très (trop) fréquentée.
La citadelle médiévale
La ville de Rhodes (Rodos en grec) renferme un trésor architectural érigé par les Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem entre 1309 et 1522. Classée au patrimoine de l’Humanité par l’Unesco en 1988, la citadelle médiévale est une pure merveille. Le Palais des Grands Maîtres, datant du XIVe siècle, m’a impressionnée par ses dimensions, son escalier monumental en marbre, sa cour intérieure… La visite (6 euros l’entrée) vaut le détour ! Les remparts, la rue des Chevaliers bordée de constructions gothiques, l’Auberge de France, les mosquées, le quartier juif et le quartier turc, la synagogue, les églises, les petites places… sont autant de lieux magnifiques que j’ai découverts au fil de mes promenades.
Et je me suis perdue volontairement dans les ruelles de la citadelle pour échapper au flot de touristes et aux trop nombreuses boutiques de souvenirs.
Pour me restaurer, j’ai fui les enseignes clinquantes, affichant des menus tout sauf typiques, en différentes langues.
Voici une bonne adresse pour dîner : Le Café Auvergne.
Situé au cœur de la vieille ville, ce restaurant bénéficie d’un cadre superbe (paisible terrasse entourée d’édifices médiévaux). Le service y est impeccable, les plats sont savoureux et la carte propose de bons vins locaux.
Lindos et son acropole
Pour découvrir la côte est de l’île, j’ai loué une voiture pour me permettre de m’arrêter où bon me semblait. Les routes sont sûres (malgré la conduite effrénée de certains habitants de l’île !) et bien entretenues. Tout est bien indiqué et les distances sont assez courtes. Les tarifs de location sont raisonnables (35 euros la journée).
Arrivée à Lindos, j’ai gravi de bon matin les nombreuses marches qui permettent d’accéder à l’acropole, remontant à 1100 avant J.-C et dédié au culte d’Athéna. Le ticket d’entrée est quelque peu excessif (12,50 euros), mais le panorama (la citadelle domine le village du haut d’un piton rocheux tombant dans la mer Egée) et le site en lui-même, avec ses temples assez bien conservés, sont superbes.
En redescendant dans le village tout blanc, aux ruelles étroites et ombragées, il ne faut pas hésiter, comme à Rhodes, à quitter les artères principales et à s’accorder une petite pause rafraîchissante sur l’une des terrasses qui les surplombent.
Des criques à couper le souffle
En poussant plus au sud, j’ai fait une petite halte sur la plage de Lardos Bay, assez confidentielle, avec une eau cristalline et turquoise. Baignade obligatoire ! En remontant la route vers le nord, je me suis arrêtée dans le petit village typique d’Archangelos et me suis perdue dans ses ruelles étroites et désertes, jalonnées de maisons aux murs peints. Puis, j’ai découvert la plage de Tsampika, située dans une jolie crique. Mais en partie privée (nombreux transats payants), elle est moins agréable que celle de Lardos Bay et plus fréquentée.
Pour clore cette journée découverte, je me suis rendue dans la crique cachée d’Anthony Quinn’s Bay. Pour la petite histoire, devenue célèbre grâce au film « Les Canons de Navarone », cette crique a suscité un véritable coup de foudre de la part de l’acteur Anthony Quinn, qui y a acheté une villa.
Et je le comprends car c’est tout simplement magnifique.
L’île de Symi : un véritable bijou
Direction Symi pour une excursion d’une journée.
Après 50 mn de traversée en bateau rapide du port de Rhodes, je suis arrivée à Gialos, ancien port de commerce, réputé notamment pour ses éponges naturelles. Sur le quai resplendissent les maisons de maîtres aux façades de couleurs pastels, frappées d’un œil de bœuf pour écarter le mauvais œil. Un vrai coup de cœur !
La ville haute, Chorio, à laquelle on accède par des escaliers assez raides (plus de 500 marches tout de même !), incarne tout le charme authentique des îles grecques : maisons colorées, terrasses avec vue sur la mer, église blanche et bleue…
Après cette ascension, de retour au port, j’ai déjeuné dans un restaurant idéalement situé au bord de l’eau, à la pointe ouest.
Le Tholos jouit d’une belle terrasse et offre une vue panoramique sur l’amphithéâtre de la ville et la baie de Symi. J’y ai dégusté des poulpes grillés, des crevettes de Symi (la spécialité locale !) et du riz parfumé à se damner.
Alors oui, pour toutes ces raisons, Rhodes fut une belle surprise !
Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à le partager et à laisser un commentaire ci-dessous !