De la Com’ à la Tapisserie : le pari réussi de Sylvie

Après 20 ans passés dans le secteur de la communication d’entreprise, Sylvie a radicalement changé d’orientation professionnelle pour devenir Tapissier. Retour sur un parcours atypique et sur ce nouvel exemple de reconversion réussie !

Chaises médaillon

Après des études de Psychologie à l’université Paris V René Descartes (licence), quelques années dans le domaine des Ressources Humaines, une maîtrise de Technique et Langage des Médias à Paris IV Sorbonne et une formation au CFPJ (Centre de Formation et Perfectionnement des Journalistes), Sylvie effectue un stage au Journal de la Maison en 1997.

Le bonheur chez Renault

A la rédaction de ce magazine de déco, quelqu’un lui parle d’un poste à pourvoir dans le service de communication chez Renault, pour remplacer une personne partie en congé maternité. Sylvie saisit cette opportunité pour rentrer chez le constructeur automobile français en tant que secrétaire de rédaction pour le journal interne du Groupe et d’autres publications.

Puis tout s’enchaîne. Un peu plus d’un an plus tard, on lui propose un poste de responsable de projet « éditions » pour piloter différents projets liés au centenaire de la marque au losange. Elle s’occupera, entre autres, de la publication du livre des 100 ans, du premier rapport environnement, d’expositions itinérantes…

« Ce fut ma plus belle expérience dans le secteur de la communication. L’industrie automobile correspond à mon monde car on est dans le concret», précise-t-elle.

Fauteuil Graine de Tapissier

Puis elle rejoint l’une des grandes agences de communication, Publicis, pour devenir Consultante édition puis Directrice conseil. « J’y ai acquis de nouvelles compétences professionnelles. J’ai sans conteste progressé. Mais la mobilité des équipes, les problèmes de management en interne m’ont un peu lassée ».

Les accidents de la vie

Une succession d’événements va tout bousculer : le décès de sa maman, un voyage aux Maldives pour ses 50 ans et un accident qui l’immobilise durant de longs mois.

« Cette période m’a permis de prendre du recul, de me poser les bonnes questions sur mon avenir professionnel et sur mes aspirations profondes », explique-t-elle.

Son retour chez Publicis confirme cette prise de conscience : elle n’est plus en phase avec cette entreprise et son poste. C’est alors qu’un Plan de Départs Volontaires pointe son nez et Sylvie décide de saisir cette opportunité pour se lancer… dans la tapisserie !

Le déclic

Chaises scandinaves

« Je ne suis pas une cérébrale. J’aime le concret, la déco, la récupération de vieux meubles pour leur donner une seconde vie… Déjà toute petite, je fouinais dans les encombrants et dénichais des petites merveilles que je retapais. J’ai toujours adoré bricoler », raconte-t-elle avec passion.

L’acquisition d’une maison va la rassurer quant à sa capacité à se projeter, à réaliser et mener à bien les projets imaginés.

Le vrai déclic ? Une émission de radio où une personne d’âge mûr témoigne de sa reconversion chez les Compagnons du Devoir. Sylvie consulte leur site et découvre les différentes filières proposées : tailleur de pierre, ébéniste, sellier… et tapissier ! « J’ai toujours aimé le bois, matériau noble, et le tissu d’ameublement », nous dit-elle.

Sylvie prend alors contact avec eux. Comme aucune filière adulte n’existe, on lui propose une formation classique, à la condition de trouver un patron. Pas facile…

On lui conseille alors de s’adresser à La Fabrique et à La Bonne Graine qui sont connues pour leurs formations de reconversion. En parallèle, elle interviewe des gens qui ont suivi ce cursus.

Une formation dans les règles de l’Art

Détail tapisserie

Lors de Portes ouvertes à La Bonne Graine, elle rencontre le professeur en charge des adultes qui lui explique et présente le programme de la formation. Son dossier est accepté et elle entre en septembre 2015 pour y suivre une formation de tapissier d’ameublement en siège pour une durée de 9 mois.

« Les cours étaient très intéressants. Sur une semaine, nous passions 4 jours de pratique en atelier pour apprendre le B.A.-BA ; tous les mercredis étaient consacrés à l’Histoire de l’Art et au Dessin. Cela a été l’occasion de découvrir les différents styles existants », déclare-t-elle.

Pendant sa formation, Sylvie effectue plusieurs stages chez deux tapissiers, à Paris et en région parisienne. Elle s’entraîne d’arrache-pied également chez elle, dans un espace qu’elle a spécialement aménagé dans le sous-sol de sa maison.

Elle rate de peu son CAP en 2016 mais ne se décourage pour autant et le décroche un an après en candidat libre.

Une « bonne » Graine de tapissier

Fauteuil années 60

Puis elle se lance avec succès dans la réfection de sièges : chaises, fauteuils, canapés de tous styles. Que ce soit en méthode traditionnelle ou contemporaine, elle donne un second souffle et un nouveau look aux sièges, avec beaucoup de goût et de professionnalisme, sous la marque « Graine de tapissier ».

Je suis d’autant plus à l’aise pour en parler que je lui ai confié récemment une chaise médaillon qu’elle a complètement remise en état et « habillée » de façon remarquable.

« J’ai l’amour des objets et du travail bien fait. Tout doit être impeccable. Et c’est un vrai plaisir de trouver le bon tissu qui va bien. Je travaille aussi le cuir et je m’adapte à tous les styles. Aujourd’hui, je m’amuse ! », conclut-elle.

Détail méridienne

Pour en savoir plus et découvrir les « avant et après » du travail réalisé par Sylvie, rendez-vous sur la page Graine de Tapissier sur Facebook ou Instagram.

Devis gratuits

Pour contacter Sylvie :  06 81 19 27 28 ou grainedetapissier@gmail.com

2 réponses sur “De la Com’ à la Tapisserie : le pari réussi de Sylvie”

  1. Bravo pour cette belle reconversion ! Pour moi aussi Sylvie est intervenue avec tout son talent sur un fauteuil qui était un souvenir de famille et auquel elle a redonné une nouvelle jeunesse. Longue vie à Graine de Tapissier…

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