Changer de vie : comment bien se préparer économiquement ?

Femme changeant de vie
Femme allant de l'avant

Il y a peu de temps, je partageais sur le blog mon expérience de reconversion professionnelle dans la décoration intérieure et le home staging, concomitante avec le choix d’un changement de vie radical (s’installer la campagne, créer mon entreprise…).

Beaucoup d’entre vous m’ont alors demandé quelles étaient les conséquences financières d’un tel bouleversement et si une telle décision était viable économiquement. Il est vrai que quitter sa région et son métier pour recommencer tout autre chose ailleurs ne se décide pas sur un coup de tête !

Voici donc quelques conseils pour réussir au mieux sa reconversion et limiter les rappels à l’ordre de son banquier !

Réaliser un bilan de compétences

Bilan de compétences

Avant toute chose, si vous envisagez de changer de métier, je vous conseille de réaliser un bilan de compétences. Ce dernier peut s’effectuer pendant ou en dehors des heures de travail et il peut être financé par votre Compte Personnel de Formation (CPF). Un tel bilan, effectué avec un cabinet spécialisé, vous permettra de mieux connaître vos points forts et les secteurs professionnels les plus porteurs pour votre reconversion.

Suivre une formation spécifique

Une fois votre bilan réalisé, vous pourrez demander une formation spécifique dans le domaine vers lequel vous souhaitez vous reconvertir. Cette formation peut être réalisée en soirée et être prise en charge par votre organisme collecteur. Il peut toutefois vous être demandé de participer partiellement à son financement.

Solliciter un congé

Plongeon dans une nouvelle vie

Si vous avez peur de vous lancer immédiatement, vous avez la possibilité de demander un congé sans solde ou un temps partiel, pendant lequel vous pouvez vous inscrire comme micro-entrepreneur(e) (à condition que l’activité exercée n’entre pas en concurrence avec votre emploi actuel de salarié(e)).

Négocier une rupture conventionnelle

Il est également possible, en accord avec votre employeur, de négocier une rupture conventionnelle. Vous aurez ainsi droit aux indemnités chômage, et vous pourrez vous inscrire au régime des micro-entreprises pour démarrer votre activité. Tout ce que vous facturerez durant cette période sera déduit de vos allocations chômage (mais le nombre de jours indemnisés sera allongé en proportion).

Autrement dit, durant la période de chômage, vous ne risquez pas grand-chose à exercer votre nouveau métier. Pôle Emploi peut même vous verser une partie de vos allocations, en anticipation, afin de vous permettre de démarrer si vous devez investir dans du matériel ou des services.

Participer à un stage pour créateur d’entreprise

Stage créateur d'entreprise

Sachez également que les Chambres Consulaires et les Mairies proposent régulièrement des stages pour les créateurs d’entreprises. Ceux-ci peuvent être pris en charge par Pôle Emploi et ils vous seront très utiles pour bien savoir gérer et développer les aspects administratifs ou commerciaux liés à votre nouveau statut. 

Préparer financièrement sa reconversion

Enfin, pour éviter toute déconvenue, je vous conseille de préparer financièrement votre reconversion, en vous créant une épargne dédiée, de manière à amortir les périodes difficiles suivant la fin des indemnités chômage.

Les trois premières années sont souvent délicates pour une nouvelle entreprise, mais ne vous découragez pas : l’une des conditions pour passer ce cap repose avant tout sur votre propre détermination !

Barbara Chabbal, décoratrice d’intérieur

http://www.interieurvotre.net

Cet article vous a plu ? Si oui, n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous.

Les tendances déco 2019

Tendances déco 2019

Après nous avoir expliqué les grandes étapes d’un changement de vie (lire son article dans la rubrique Bien-être et Santé), Barbara, décoratrice d’intérieur, nous fait découvrir les tendances déco 2019. De quoi nous donner plein d’idées sympas !

Chaque année, je me rends au salon Maison&Objets qui se tient à Paris-Villepinte en janvier et en septembre. Et depuis que j’habite en Province, cette petite escapade me demande beaucoup d’organisation ! Réservation anticipée des billets de train, garde de ma petite fille, séance de sport effectuée aux aurores, chaussures confortables, barres de céréales, appareil photo…

En général, je dors assez mal la veille, trop d’excitation je présume.

Direction le Salon Maison&Objets !

Cela ne vous aura pas échappé, le Salon Maison&Objets (MOM pour les intimes), c’est THE place to be pour tous les professionnels de la décoration intérieure et du design d’objets. On y trouve toutes les grandes marques (CINNA, Mercadier, Christian Lacroix, Karedesign, Casamance, Vita Copenhaguen, Nobodinoz, Rock the Casbah…..) et tous les univers : mobiliers, luminaires, accessoires, tissus, revêtements, senteurs, outdoors, kids etc.

Ma mission, une fois sur place ? Repérer les nouvelles tendances et celles qui se poursuivent depuis l’année précédente, noter les références d’un objet pour un projet client, apprécier les idées d’agencement et d’assortiments sur les stands, discuter avec les fournisseurs, découvrir de nouvelles marques, pour enfin, fermer les yeux et me représenter intérieurement l’ambiance générale de la saison : couleurs et matières dominantes, impressions, nouveautés, objets insolites.

Alors, à l’approche du printemps, vous avez envie de refaire votre déco ? Je vous livre ici les grandes tendances observées lors de l’édition 2019.

L’esprit nature et les matières naturelles

Meuble déco 2019
@ La Redoute Intérieurs

Cette année, on retiendra le cannage, décliné désormais sous toutes ses formes et associé à d’autres matières (bois, tissu).

Lustre osier déco 2019
@ TheCoolRepublique

Le velours et les couleurs profondes

Ambiance velours 2019
@ archzine.fr

Le vert et le bleu profonds, très recherchés, assortis de franges et de capitons pour plus de densité et de chaleur.

Pouf velours 2019
@ maisonsdumonde.com

L’exotisme

Coussins exotiques
@ joliplace.com

L’esprit jungle toujours en lice : oiseaux, perroquets, singes, lions, fleurs des îles. Tissus et papiers peints panoramiques poursuivent leur exploration des tropiques !

Déco des tropiques
@ anneboghossian.blogspot.co.uk

La continuité graphique

Papier peint motifs 2019
@ alexandraetjeanmarcbruel

La tendance néo art-déco n’en finit pas de nous étonner ! Avec ses formes géométriques, ses lignes fines et dorées, ses réinterprétations de l’Antique, ses effets en trompe l’œil, tout pour offrir une élégance douce et stylée à nos intérieurs !

Mobilier art déco
@ am.papartmenttherapy.com

Par Barbara Chabbal, fondatrice de Intérieur Vôtre :

http://www.interieurvotre.net

Cet article vous a plu ? Alors n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous.

Singapour : une île, un Etat et une ville à la fois

Singapour - Gardens by the bay

Voyageuse insatiable, Sylvie nous fait découvrir Singapour. Grâce à elle, nous allons pouvoir faire le tour du monde !

Singapour - Garden

Cette fois, je vous emmène sur une île d’Asie… Non un Etat ou plutôt une ville, faîtes votre choix ! Car Singapour¬¬, c’est tout cela à la fois. Ville chamarrée, tantôt chinoise, tantôt indienne, souvent malaise et toujours très propre ! Jetez un papier par terre et il vous en coûtera 500 euros + des travaux d’intérêt général. Manger ou boire dans un transport en commun est tout simplement interdit… On ne rigole pas avec la propreté ici. Un peu rude, il faut l’avouer mais il est si agréable de se promener dans une ville au zéro déchet visible.

Les maisons d’Emerald Hill, un véritable plongeon dans le passé

Singapour - Emerald Hill

Coinçées entre les immeubles modernes du quartier Orchad, haut lieu du commerce, ces petites maisons coloniales chinoises construites pour la plupart dans les années 1920 ont un charme fou. Aujourd’hui ce sont, en grande majorité, de riches expatriés qui vivent ici. On y voit de nombreuses voitures de luxe. La circulation à Singapour est relativement fluide… et pour cause : la voiture est un véritable gouffre. Pour réduire la circulation et la pollution, les autorités ont mis en place une sorte de licence pouvant atteindre 50 000 euros par an et par voiture, et cela pour 10 ans seulement.

Un jardin botanique hors du commun

Singapour - Jardin bonatique - Cascades

Dans le quartier de Marina Bay, baptisé « Gardens by the Bay », un jardin botanique composé de deux énormes serres vaut le détour. La première, la Flower Dome, où l’on peut voir une quantité incroyable d’espèces venues des quatre coins du monde ainsi que d’énormes sculptures en bois. La seconde, la Cloud Forest, comporte une montagne de végétation de 35 mètres depuis laquelle dévale la cascade artificielle la plus haute du monde : grandiose ! Des pépiniéristes en harnais œuvrent chaque jour pour entretenir cette montagne végétalisée. Quel boulot !

Mais le spectacle le plus impressionnant, à mon avis, reste les 18 arbres de métal recouverts de végétation inaugurés en 2012. Une passerelle suspendue à 25 mètres permet, si vous n’avez pas le vertige, d’admirer de plus près les structures ainsi que la ville et son port.

Je suis scotchée !

Singapour - Arbres de nuit

Encore plus fort, le parc de nuit, quand les arbres s’illuminent. Je n’ai pas de mots pour exprimer ce que j’ai ressenti devant ce spectacle féerique inédit. Les couleurs changent, montent et descendent le long des structures embrasant l’espace. Impossible de quitter des yeux une seule seconde cette fantasmagorie. J’en suis encore toute étourdie !

Prendre un peu de hauteur

Singapour - Little India

Une balade en bus à impériale est un bon moyen de parcourir la ville. Ainsi on traverse Little India et ses décorations ultra colorées, Chinatown et le quartier arabe avec son principal attrait, la mosquée du Sultan, sans compter l’hôtel végétalisé ParkRoyal on Pickering ou encore la drôle de bâtisse en forme de fleur qui renferme l’Opéra.

Singapour - Opéra

Mais ce qu’il ne faut pas manquer à Singapour, c’est le Marina Bay Sands. L’hôtel 5 étoiles de 57 étages dont la piscine à débordement de 150 mètres de long, malheureusement accessible uniquement aux clients de l’hôtel, se situe sur son toit. C’est tout bonnement vertigineux !

Singapour - Marina Bay

Sa plateforme extérieure du 56ème étage me permet tout de même de contempler le spectacle de la ville illuminée.

Que d’émotions dans ce tout petit coin du bout du monde !

Détente et anti-stress : le coloriage

Crayons pour le coloriage

Juliette a trouvé une occupation qui la déstresse : le coloriage. Elle nous décrit les bienfaits de cette activité, à pratiquer partout et à tout âge.

Coloriage de marque-pages

Le coloriage m’inspire et m’apaise. Depuis quelques mois, ma sacoche de bureau cache toujours un morceau de coloriage.

On oublie tout, on positive et on prend du recul

En cas de stress, d’énervement, de journée bien remplie, je sors mon baume magique, mes stylos de couleur et hop, je colorie. Ca se passe dans le train, le soir, sur mon trajet retour. 25 minutes de parenthèse colorée qui m’apaisent, me détendent, dérident les traits de mon visage, tel un cosmétique anti-rides. Soit j’oublie les tracas du moment, soit le geste posé, rythmé et coloré me permet de prendre un peu de recul et d’organiser mes pensées. J’arrive avec mon trop- plein, et quelques couleurs plus loin, les lignes s’éclaircissent. Une façon de positiver, de me poser, de me reposer aussi.

Une activité partagée

J’ai choisi des coloriages en forme de marque-pages, aimant lier l’utile à l’agréable. Ainsi, à l’occasion des 13 ans de ma fille, j’ai sollicité les membres de la famille pour leur faire écrire, au dos des marque-pages coloriés, les qualités de leur nièce, petite-fille ou cousine, en utilisant les lettres composant son prénom. Un cadeau personnalisé et coloré. Et, pour clôturer le tout, nous avons tous colorié l’un des marque-pages en mode collaboratif !

Pas une question d’âge !

« Mais ce n’est plus de ton âge ! », m’a-t-on rétorqué. « Oh que si ! » Au-delà du phénomène de mode qui a envahi les librairies de mandalas en tout genre, le coloriage – je le confirme – est un vrai baume de douceur. Je n’y ai pas encore associé la symbolique des couleurs, me limitant à deux stylos Bic quatre couleurs, mais ce pourrait être la prochaine détox.

Cet article vous a intéressé ? N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous et à partager votre expérience !

Créer la vie que l’on souhaite… à tous les âges

Illustration pour créer la vie que l'on souhaite

Après avoir exercé le métier de consultante auprès d’institutions internationales, rejoint en 2001 l’Agence d’Urbanisme de la Ville de Paris, parcouru le monde, entrepris une nouvelle formation…, Barbara a décidé de quitter Paris et de créer en 2018 « Intérieur Vôtre ». Elle nous parle de sa démarche pour changer tout et opter pour une vie plus en accord avec ses aspirations et sa passion pour la décoration intérieure.

Envol de l'aigle

Pendant longtemps, disons entre 15 et 45 ans, on se dit que l’on a la vie devant soi. D’ailleurs, on n’y pense pas vraiment, trop préoccupé(e) par l’image que l’on donne aux autres, de son intégration à la société, à la vie professionnelle, à la vie d’adulte et de parent responsable. La plupart du temps, on pense à mener à bien sa journée, à assumer ses différentes tâches, à organiser ses week-ends, ses vacances… Et comme ça, sauf accident de parcours, la vie s’écoule.

Ecrire sa propre histoire

Dans ce schéma, les jours, les semaines, les années passent sans forcément se ressembler bien sûr, car il nous arrive de changer d’emploi, de déménager, de nous séparer de notre conjoint ou de nous mettre en couple, de faire un enfant… Toutes ces grandes étapes de la vie qui bouleversent et qui écrivent une histoire, notre histoire.

Parfois, certaines décisions radicales prises autour de 40 ans font parler de « crise de la quarantaine ». Concept facilement compréhensible lorsque l’on atteint ce qui est communément admis comme « la mi-parcours », la moitié d’une vie.

Mais véritablement, de quoi parle-t-on ? Est-ce la peur d’une fin prochaine qui nous pousse à accomplir de la manière la plus rapide et parfois la plus violente qui soit les choses que l’on rêvait de faire depuis toujours ? Est-ce la volonté de s’extraire d’une linéarité temporelle incompressible qui nous angoisse autant qu’elle nous pousse à agir ?

Se poser les bonnes questions

Pour ma part, mais mon cas n’est en rien un absolu, je crois qu’il est important, à un moment ou à un autre de notre parcours de vie, de se demander sincèrement : ai-je la vie que je veux vraiment ? Si tel n’est pas le cas, quelles attitudes et quelles actions puis-je mettre en œuvre pour l’atteindre ?

Car toute la question est là : je suis libre de choisir ce qui me convient et de refuser ce qui ne me convient pas. Imputer sa passivité à l’environnement et aux contingences, c’est selon moi, déjà choisir (la permanence).

Alors oui, ce que j’ai retenu de mon parcours, c’est que tout ce que l’on ne décidera pas soi-même, ce sont la vie et les autres qui le feront pour nous : la maladie, la hiérarchie, les collègues, la famille…

Décider ce qui est bien pour soi

Donc, stop, aujourd’hui, je décide ce qui est bien pour moi, ce qui est en phase avec mes valeurs et avec mon être profond, ce qui m’épanouit. Bref, ce qui me rend heureuse.

Et j’ai choisi de vivre à la campagne, de faire un métier qui me ressemble (ndlr: décoratrice d’intérieur), de voir grandir ma fille et contribuer à son épanouissement, de lire (davantage), de faire du sport, de rencontrer d’autres personnes, de m’émerveiller encore et encore.

Changer de vie

Certes, faire le choix de changer de vie n’est pas simple, d’un point de vue logistique, économique et familial. Le soutien ne vient souvent pas de là où on l’attend, ce qui nous oblige à nous battre, à croire en notre projet, à avancer coûte que coûte parce que ce n’est tout simplement pas possible autrement !

Exit donc les justifications et les argumentations épuisantes, cette décision, vous la sentiez dormir en vous depuis longtemps et elle s’est imposée comme une évidence, un jour, un matin, comme un nouveau réveil.

Depuis lors, faites-moi confiance, elle est la bonne, ne revenez pas dessus. Suivez votre étoile comme j’ai suivi la mienne.

Portrait Barbara Chabbal

Pour en savoir plus sur Barbara Chabbal et sa nouvelle activité de décoratrice d’intérieur et home stager, consultez son site Internet :

https://www.interieurvotre.net/

Cet article vous a plu ? Si c’est le cas, n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous.

Pourquoi choisir l’Arménie comme destination ?

Intérieur d'une maison en Arménie

Attirée par les horizons lointains et peu fréquentés, Sylvie sillonne le monde toujours en quête de nouvelles découvertes. Elle nous fait partager sa toute dernière, l’Arménie. Récit de son fabuleux voyage.

L’Arménie, ce petit pays du Caucase mal connu, coincé entre le géant turc, la Géorgie et l’Azerbaïdjan ainsi que l’Iran (sur une petite partie) me fait rêver depuis un bon moment. Cette fois, c’est parti pour 2 semaines de road trip !

Nous sommes en juin. Atterrissage dans la capitale arménienne : Erevan (prononcé Yerevan). Comme toujours, dès mon arrivée j’apprends à dire bonjour (barev) et merci (ça se complique : chenorakaloutyoun).

Erevan, l’une des villes les plus anciennes du monde

Place de la République - Erevan - Arménie

Appelée « la ville rose », Erevan est l’une des villes les plus anciennes du monde. Sous le joug de l’URSS (jusqu’en 1991), elle a gardé les stigmates de l’ère soviétique, même si un peu partout la ville se modernise.

Le Mont Ararat en toile de fond, bien que sur le sol turc, donne une impression de majesté à la ville.

En haut de la cascade - Erevan - Arménie

On peut l’admirer depuis le monument emblématique de l’architecte Alexandre Tamanian appelé « la cascade », lieu de balade, de rencontres au 572 marches… Pour les moins courageux, il y a tout de même un escalator sur une partie de la montée comportant quelques sculptures contemporaines !

La ville chargée d’histoire propose de nombreuses attractions culturelles : Le Matenadaran vous embarquera au tréfonds de l’histoire avec ses nombreux manuscrits tous plus beaux les uns que les autres. Le musée Erebouni vous plongera dans l’archéologie. Dans celui d’histoire naturelle, vous serez peut-être, comme moi, surveillés de près. La cathédrale Saint-Grégoire de l’Eglise apostolique aux allures austères se dresse en périphérie dans un quartier un peu bidonvillesque.

C’est à Erevan en mai 2018, après l’élection du 1er ministre, que les Arméniens ont mené une petite révolution sans aucune violence (ce dont ils sont extrêmement fiers). Le premier ministre (ancien président) a dû démissionner à la suite de ce mouvement populaire.

Les montages du Caucase et les monastères vertigineux

Monastère Goshavank - Arménie

Mais il est temps de partir à la découverte des montagnes du Caucase et des nombreux monastères aux situations plus folles les unes que les autres : Khor Virap sur fond de Mont Ararat enneigé, Gndevank très isolé, Tatev où il faut prendre un téléphérique au-dessus d’un canyon vertigineux, Akhtala et ses sublimes fresques, sans oublier la forteresse d’Amberd et le caravanserail de Selim… Tous les sites demandent très souvent un peu de marche et le plus souvent en altitude.

Les routes ne sont pas toujours très bonnes. Quant à la signalisation, elle est presque inexistante. Heureusement j’ai un GPS dans la voiture de location. A cette saison, les champs à perte de vue sont couverts de fleurs sauvages. Attention toutefois aux orages intempestifs parfois très violents.

Paysage Arménie

Quand il faut se mettre en quête de mon hébergement chez l’habitant, le GPS balbutie souvent, se perd… et moi aussi. Personne ne parle anglais ici. Heureusement, quelques rudiments de russe et des mimiques me permettent d’échanger avec la population.

Aujourd’hui j’ai de la chance, je ne suis pas loin de mon point de chute. Mon hôte m’attend pour déjeuner sous une tonnelle, un paysage de montagne à couper le souffle sous nos yeux. Au menu, des dolmas (feuilles de vigne, aubergine, poivrons farcis), choux, oignons, du poisson pêché dans la rivière, des petites brochettes de viandes et des fruits à gogo (cerises, abricots, pêches). Et pour finir une tisane au thym accompagnée de noix confites.

Chez l'habitant - Arménie
Village d’Eghegnadzor – Chez l’habitant

Des paysages à couper le souffle

Dans cette région du sud-est de la capitale, beaucoup de gorges basaltiques. Les orgues de roches noires sont impressionnantes. Direction le monastère de Gueghard au bout du bout d’une piste tout terrain longeant une rivière tumultueuse.

Ici, comme dans tout le pays, on peut voir les fameux Khatchkar : croix ornementales sculptées dans la pierre (classées au patrimoine mondial de l’UNESCO). A Noraduz, c’est dans un cimetière tout entier que sont érigées quantités de croix.

Khatchkar - Arménie

Direction le lac Sevan, second plus grand lac d’altitude (1 900 m) après le Titicaca. De nombreux sites bordent ce très grand lac. Les monastères de Hayravanq et de Sevanavank nous offrent un paysage saisissant. Malheureusement de nombreuses infrastructures modernes ont été abandonnées, laissant derrière elles le constat d’une économie moribonde qui gâchent le paysage.

Lac Sevan - Arménie

A Karahundj, c’est un site mégalithique que je découvre. Des centaines de pierres de basalte constituent un ensemble étonnant. Il constituerait un ancien observatoire où les mouvements des astres étaient étudiés. On pourrait comparer ce lieu à Stonehenge au Royaume-Uni ou à Carnac en France.

Au fil des jours, j’égraine les églises, les monastères, les nuits chez l’habitants ou dans des hôtels typiques du pays. Je parcoure des kilomètres dans une nature florissante chaque fois plus spectaculaire.

Site  - Arménie

Un accueil toujours chaleureux

Mais ce qui retiendra le plus mon attention, c’est la gentillesse des Arméniens. Ici, on m’offre un café, là un gâteau maison, plus loin on m’accompagne sur plusieurs kilomètres pour que je ne me perde pas. Lors d’une crevaison, un homme trouvera un garagiste dans un boui boui que l’on n’aurait pas pu reconnaître. Attention toutefois aux chiens de nomades qui ont tendance à mordre.

L’échange, bien que difficile à cause de la langue, est toujours bienveillant.

Nomades - Arménie

Il y a mille et une raisons de visiter l’Arménie…

Si on triait (vraiment) nos déchets ?

Poubelle tri des déchets

Trier ses déchets est devenu une nécessité pour préserver notre planète. Sensible à toutes les questions qui touchent de près ou de loin l’environnement, je partage avec vous les gestes à adopter de toute urgence.

Bouteilles en plastique à recycler

Au niveau individuel, le tri des déchets peut paraître un peu désuet, voire inutile et l’on peut se demander si les efforts que l’on fait servent vraiment à quelque chose à l’échelle planétaire (une goutte d’eau dans un océan ?). C’est tout le contraire. Si tout le monde triait ses déchets avec conscience et responsabilité, on pourrait récupérer des tonnes et des tonnes de matières pour les recycler, les traiter et ne rejeter que ce qui ne pourra plus du tout servir.

A la maison

Bien s’informer est une première étape. En 2022, toute la France sera logée à la même enseigne : consignes identiques, bacs de même couleur. En attendant, on peut trouver toutes les informations utiles auprès de sa commune pour bien connaître les modalités du tri de ses déchets.

Tout ne se récupère pas. Par exemple et contrairement à une idée reçue, les objets en plastique (gobelets, fourchettes et compagnie) ne se recyclent pas. Si vous avez un doute, vous pouvez consulter l’appli « Guide du tri » qui vous renseignera.

L’idéal est de s’équiper d’une poubelle de tri avec trois compartiments. On en trouve un peu partout. Et on en profite pour sensibiliser tous les membres de la famille !

Bouteilles en verre recyclables

Inutile de tout nettoyer. Il suffit que les déchets soient vides et jetés en vrac (et surtout pas dans un sac ni imbriqués les uns dans les autres).

Si vous avez un composteur, c’est parfait ! Vous pourrez y déposer toutes sortes de déchets (voir mon article sur l’éco-jardinage). Depuis que j’en possède un, j’ai réduit d’un bon tiers mes déchets organiques et je récupère le compost comme engrais naturel pour mon jardin.

Pour les équipements, petits et grands, il existe de nombreux points de collecte Eco-systèmes : en déchèterie, dans des magasins, supermarchés… Tous les appareils électriques et électroniques se recyclent : ancien portable, vieil ordinateur, brosse à dent électrique, sèche-cheveux, imprimantes…

Avant de vous en débarrasser, pensez à retirer les piles, les cartouches d’encre… c’est-à-dire tout ce qui ne peut pas être recyclé.

Ampoule électrique recyclable

Les piles, les cartouches d’encre et les ampoules électriques usagées sont à déposer dans des bacs spécialement conçus que l’on trouve un peu partout maintenant.

Les médicaments aussi peuvent être récupérés. Il suffit d’apporter les boîtes entamées ou périmées à la pharmacie. C’est l’association Cyclamed qui se charge de les collecter et de les recycler.

Enfin, une association, dénommée Bouchons d’amour, récupère les capsules de boissons en plastique, les vend à un recycleur et finance des bonnes œuvres. Il existe de nombreux points de collecte.

Quant aux vêtements, même les pulls troués, des chaussures usées, un pantalon taché, des chaussettes dépareillées… peuvent être récupérés et recyclés. Là aussi, les points de collecte ne manquent pas. Pour vous aider à les trouver, consultez le site très bien fait de La Fibre du tri.

https://www.lafibredutri.fr/

Certes, tout cela demande quelques efforts et un peu de temps. Mais quand on a pris le pli, cela devient simple et automatique.

En dehors de chez soi

Le tri hors de chez soi laisse encore à désirer.

Cartons recyclables

Dans la mesure du possible, rapportez chez vous les déchets recyclables pour les trier. Oui, je sais, ce n’est pas toujours évident. Mais prenons l’exemple du pique-nique du dimanche : au lieu de tout jeter dans la poubelle située non loin de votre lieu de détente, remettez dans votre sac les serviettes en papier, les emballages, les bouteilles vides… Vous repartirez de toute façon plus léger.ère qu’à l’aller !

Si rien n’est prévu dans votre entreprise (alors qu’elle a l’obligation de trier depuis 2016 !), regroupez les déchets recyclables dans un sac (recyclable lui aussi si possible !). Bouteilles d’eau, canettes en métal, journaux, papiers… et ramenez-les à la maison pour faire le tri.

Ordinateur vide

A savoir : il vaut mieux ne pas déchirer les papiers ni les froisser. Le tri en sera simplifié. De même, plus un papier est grand, plus il est facilement recyclable. Des papiers trop petits risquent en effet de ne pas passer dans la chaîne du tri.

Au bureau toujours, pensez à mettre dans la corbeille de votre ordinateur (puis de la vider !) les mails et photos qui ne vous sont plus d’aucune utilité. Certes, ils ne seront pas recyclés. Mais si vous faîtes régulièrement le « ménage », ils seront détruits et c’est une très bonne chose pour l’environnement car les serveurs nécessaires au stockage de ces données consomment énormément d’électricité.

Et en vacances, on y pense aussi. On continue d’adopter les bons réflexes !

Si vous voulez aller plus loin, je vous recommande de consulter le site de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) qui fourmille d’idées et présente de nombreuses initiatives tant collectives qu’individuelles.

www.ademe.fr

Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous et à partager votre expérience !

Ma sélection de sites de voyages

Vous l’aurez compris, j’adore voyager ! Et j’ai envie de vous faire partager mes bons plans. Voici ma sélection de sites de voyages, avec leurs avantages et leurs travers. Bien sûr, tout ceci n’engage que moi.

Lorsque je cherche une destination pour des vacances, je consulte plusieurs sites et je compare les offres du moment. En général, se dégagent chaque année des tendances, en fonction du climat, du contexte politique… Cette quête de voyage peut prendre un peu de temps mais elle est nécessaire pour s’assurer qu’on a bien trouvé le meilleur plan !

Vérifier et comparer

Bien évidemment, tout dépend des goûts de chacun, du budget dont on dispose. Mais si, comme moi, vous avez soif de découvertes, voici mes recommandations. Lorsque j’ai choisi une destination et une offre de voyage, mon premier réflexe est de vérifier que les dates que j’ai choisies tombent à la bonne période dans le pays sélectionné. Ma référence en la matière est le site quandpartir.com.

http://www.quandpartir.com

Je consulte également les avis sur l’hébergement que j’ai sélectionné sur le site tripadvisor.fr. A prendre et à laisser, selon ce que l’on recherche et privilégie.

http://www.tripadvisor.fr

Un petit conseil : si vous avez des contraintes de travail ou ne pouvez partir en dehors des vacances scolaires, évitez à tout prix la période du 15 juillet au 15 août. Si vous pouvez vous envoler quand bon vous semble, alors vous serez forcément gagnant.e en termes de tarifs.

Voyageprive.com : des offres luxueuses à prix attrayants pour des destinations lointaines

Fidèle depuis des années à ce site, j’ai pu grâce à lui découvrir des contrées plus ou moins lointaines à des tarifs raisonnables : Cap Vert, Zanzibar, Afrique du Sud, Sri Lanka, Bali… Un exemple de prix : une semaine en demi-pension dans une réserve en Afrique du Sud, avec avion AR, transferts aéroport pour 1 100 euros par personne, à la mi-août.

http://www.voyageprive.com

Les offres sont claires et précises, tous les tarifs sont affichés en fonction des options choisies. Simple et efficace. Les frais de dossier sont en supplément (environ 25 euros). Pas de mauvaise surprise à l’arrivée.

Mais attention, tout se passe bien avec ce site lorsque vous cliquez et payez, sans rien demander de plus. Si par malheur vous voulez modifier quoi que ce soit une fois que votre voyage a été validé (et le montant prélevé !), les ennuis commencent.

Voyageprive.com n’est pas à proprement parlé une agence de voyages. Ce site ne joue que les intermédiaires entre vous et des prestataires externes. Donc si un problème survient, on va vous balader, vous donner parfois des informations contradictoires. Le service client, certes très aimable, est assez défaillant. Et il a tendance à se défausser de ses responsabilités. Sachez tout de même qu’en cas de problème, c’est lui et lui seul qui est responsable, selon l’article L211-16 du code du tourisme.

Expedia et agence-voyage.oui.sncf.com pour des week-ends en Europe

Pour des week-ends découvertes en Europe (Rome, Budapest, Prague…), je privilégie les deux sites suivants : expedia.fr et agence-voyage.oui.sncf.com (anciennement voyagesncf.com).

http://www.expedia.fr

http://www.agence-voyage.oui.sncf

Ce qui m’agace fortement chez Expedia, c’est le fait que les tarifs changent à chaque nouvelle connexion. A la hausse bien entendu… Une petite astuce si vous hésitez et regardez à plusieurs reprises les offres de voyages sur ce site, c’est de changer d’ordinateur pour passer commande une fois que vous vous êtes décidé.e. Le choix des hôtels est très vaste. Même trop parfois pour une même destination. Mais on peut filtrer les recherches (par catégorie d’hôtel par exemple). Petit bémol : vous devez entrer les dates de votre séjour dès le début et vous n’avez pas la possibilité de comparer les tarifs à d’autres dates, sauf à faire une nouvelle recherche. Sinon les prix sont clairement affichés. Et le service client est compétent !

Quant au site de la « sncf », il est assez bien fait et propose des tarifs attractifs pour des destinations européennes. Et là, les prix restent fixes !

Travelzoo : les propositions les plus intéressantes du moment

Le site travelzoo.com propose une sélection des meilleures offres du moment (séjours, hôtels, billets avion, locations et croisières) et vous redirige vers les sites concernés. Il a également l’avantage d’émettre des recommandations. J’y vois un intérêt particulier, celui d’avoir accès à des voyages, des destinations auxquels vous n’auriez pas pensé initialement et de bénéficier du meilleur rapport qualité-prix.

http://www.travelzoo.com

Voilà pour ma petite sélection. Je ne parle que de ceux que j’ai testés (et approuvés !) jusqu’à présent. Il existe bien évidemment beaucoup d’autres sites, mais mieux vaut se limiter à quelques-uns quand vous faites des recherches. Sinon vous allez y passer un temps fou et vous risquez de ne pas savoir quel voyage choisir.

A vous de jouer maintenant ! Et n’hésitez pas à me faire part de vos propres expériences, de vos bons plans en me laissant un commentaire ci-dessous.

Que voir à Phnom Penh ?

Bonzes dans une rue de Phnom Penh

Capitale du Cambodge, Phnom Penh est une ville surprenante qu’il faut prendre le temps de visiter. Jadis appelée « Perle de l’Asie », elle en a gardé tous les charmes et tous les trésors, malgré les épisodes tragiques de son histoire. Visite guidée.

Ville grouillante, à la circulation très dense et cacophonique, Phnom Penh mérite un séjour d’au moins 3 jours tant elle regorge de sites remarquables.

Cette capitale est relativement petite et il est très facile de s’y orienter. Les principaux sites culturels, situés près du Mékong, sont accessibles à pied.

Le Palais Royal et la Pagode d’Argent

Paliais Royal à Phnom Penh

Le Palais Royal, où réside l’actuel roi Sihamoni, impressionne par ses dimensions et ses dorures. En partie ouvert au public, on peut y visiter la salle du Trône et quelques bâtiments voisins.

Mieux vaut arriver tôt le matin pour éviter la foule et la forte chaleur. Comptez au moins deux heures de visite.

Au sud de la salle du Trône, le Pavillon Napoléon III, offert par ce dernier au roi Norodom 1er en 1876, surprend par sa construction tout en métal.

Pagode d'Argent

Un peu plus loin mais toujours dans l’enceinte du Palais Royal se trouve la Pagode d’Argent (ou pagode du Bouddha d’Emeraude) qui doit son nom à son sol, constitué de cinq tonnes d’argent. Le ticket d’entrée pour le Palais Royal inclut cette visite (10 dollars). Le mur qui l’entoure est orné d’une immense et magnifique fresque illustrant l’épopée indienne Ramayana.

Curieusement, la plupart des touristes ne s’attarde pas dans cette deuxième partie. Et c’est tant mieux car l’on peut ainsi profiter de ce lieu extraordinaire au calme.

Le Musée national du Cambodge

Musée national du Cambodge

Situé non loin du Palais Royal, le Musée national du Cambodge (10 dollars l’entrée) réunit une superbe collection de sculptures khmers. Conçu par l’historien français Georges Groslier et construit entre 1917 et 1920, il est composé de plusieurs bâtiments traditionnels en terre rouge et comporte en son centre un ravissant jardin.

Commencez la visite par la gauche, pour pouvoir remonter le temps, dans le sens chronologique. Vous y découvrirez entre autres une imposante statue de Vishnou à huit bras (VIe siècle – période préangkorienne), des statues de Shiva des IXe, Xe et XIe siècles, une stèle du XIIe siècle de la province d’Oddar Meanchey… mais aussi des poteries et des bronzes, une barge royale en bois…On ne voit pas le temps passer devant tant de splendeurs.

Un conseil : pour éviter le flot de touristes et si vous ne craignez pas trop la chaleur, visitez ce lieu magique en tout début d’après-midi. A partir de 16h, il est envahi.

Le Musée du Génocide et le camp d’exécution de Choeung Ek

Musée du génocide Phnom Penh

Le Musée du Génocide (situé dans un ancien lycée qui fut le plus grand centre de détention et de torture du Cambodge, dénommé le S-21) et le camp d’exécution de Choeung EK (à huit kilomètres environ au sud de Phnom Penh) sont des lieux incontournables à visiter pour comprendre l’histoire du peuple cambodgien et le traumatisme qu’il a subi. Ils rappellent douloureusement la période tragique qu’a traversé ce pays, sous Pol Pot, entre 1975 et 1979. 3 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont perdu la vie.

J’avoue avoir longuement hésité avant de me décider à franchir le pas, tant je redoutais d’être submergée par l’émotion. Ce fut le cas mais, comme me l’ont dit plusieurs Cambodgiens qui ont été témoins de ce génocide : « C’est notre histoire et il ne faut pas passer à côté… ».

Le Marché russe

Marché russe de Phnom Penh

Sans transition… Surtout ne perdez pas votre temps au Marché de nuit, ouvert à partir de 17h et situé au bord du Mékong. On n’y trouve que des produits en provenance de Chine (absolument rien de local), des vêtements de contrefaçons… Par contre, tout au fond, des stands de street food proposent une cuisine authentique à prix très raisonnable. Par exemple, un excellent plat de nouilles sautées au poulet coûte 1,5 dollar. Les Cambodgiens s’y donnent rendez-vous en fin d’après-midi, en famille ou entre amis. On y rencontre très peu de touristes.

Beaucoup plus pittoresque, le Marché russe, appelé ainsi car il était fréquenté par les expatriés soviétiques dans les années 1980. C’est un marché couvert qui comprend un nombre incalculable de petites allées où il est parfois difficile de se frayer un chemin. Mais c’est une vraie caverne d’Ali Baba ! J’y ai acheté presque tous mes souvenirs et cadeaux : des foulards traditionnels cambodgiens à petits carreaux en coton (krama), de l’encens, un sac rond tressé en osier, des petites boîtes en bambou…

Silk Island

Silk island : tissage de la soie

Pour s’évader un peu de la ville dont l’atmosphère est chaude et bruyante, offrez-vous une petite balade à Silk Island, véritable havre de paix. Un tuk tuk vous y emmènera et vous prendrez avec lui un bateau à barge pour accéder à l’île. Comme son nom l’indique, la spécialité de l’île est la fabrication de la soie. La visite (guidée) est un peu touristique mais très intéressante (on y découvre toutes les étapes de réalisation, du cocon au tissage)… et on finit par craquer dans une boutique qui vend les produits réalisés sur place. Saviez-vous qu’il faut compter huit heures de travail pour réaliser 40 cm de tissu en soie ?

Coucher de soleil au bord du Mékong - Phnom Penh

Voici pour les incontournables. Mais il reste encore beaucoup à faire et à voir, comme par exemple marcher le long du Mékong ou faire une petite croisière à la tombée de la nuit, découvrir de superbes maisons coloniales (dont beaucoup sont en cours de restauration et qui datent de la présence française), visiter des temples tels que le Vat Ounalom qui est le plus ancien de la ville (1443) et qui est le siège du bouddhisme cambodgien, déambuler dans les rues aux visages souriants, s’offrir un divin massage des pieds assuré par des femmes en difficultés qui participent à un programme de formation professionnelle géré par une ONG, déguster la cuisine locale qui est délicieuse…

Vous l’aurez compris, je suis absolument tombée sous le charme de Phnom Penh !

Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous !

Cambodge : Im Saroeun, directeur du CKN et homme de conviction

Im Saroeun au CKN

Directeur du Centre Kram Ngoy (CKN), Im Saroeun a fondé l’association en 1992, avec le soutien de la diaspora cambodgienne et de sympathisants français. Il nous explique pourquoi et comment il fait vivre le CKN dans un contexte parfois difficile.

Centre de formation à Phnom Penh

Ancien maître de conférences en électrotechnique à l’Université de Montpellier, Im Saroeun a souhaité fonder une association pour contribuer au développement de son pays par le transfert de technologie, la formation professionnelle et l’insertion économique.

Former de jeunes Cambodgiens aux métiers techniques

Partant du constat que le Cambodge manquait de techniciens qualifiés (électriciens, mécaniciens…), il a décidé de se consacrer, à partir de 1992, à la création d’un centre de formation qui puisse accueillir de jeunes Cambodgiens, avec ou sans BAC, pour leur permettre d’acquérir des compétences professionnelles reconnues.

Elève et formateur au CKN

Fournir une main d’œuvre qualifiée, s’insérant facilement dans la vie professionnelle locale

Im Saroeun a des convictions profondes qu’il partage avec ses élèves, ses formateurs, ses responsables de centres de formation. « Je crois en la compétence professionnelle, au goût du travail bien fait et à la solidarité entre les jeunes », déclare-t-il.

C’est en 1998 qu’il ouvre le premier centre de formation technique et professionnelle à Phnom Penh. Quelques années plus tard, un deuxième centre de formation voit le jour en à Siem Reap Kantout, à 25 km de la capitale cambodgienne. Ce dernier accueille des jeunes en internat pour une période pouvant aller jusqu’à deux ans. Selon sa volonté, il a été construit par les formateurs et les élèves. Ce centre possède des espaces d’expérimentation de formation, des salles de classe… et produit sa propre électricité.

Nouer des partenariats

Im Saroeun ne s’arrête pas là. Il déploie une grande énergie pour trouver des entreprises locales afin que les élèves accomplissent un stage professionnel pour mettre en pratique ce qu’ils ont appris. Il noue des partenariats variés avec des entreprises étrangères telles que Schneider Electric, EDF… qui apportent un soutien en matériels et en compétences. Grâce à lui, certains élèves ont la chance de venir approfondir leurs connaissances en France, à l’Université de Montpellier où il a gardé de précieux contacts. Il encourage les jeunes femmes à accéder aux métiers techniques, avec le soutien de l’Association d’Aide aux Femmes Khmères.

Ancienne formatrice au CKN

Des formations professionnelles sont également proposées, à la demande de partenaires. En 2011 par exemple, 400 électriciens ruraux du Cambodge, en contrat avec la Banque Mondiale et l’Autorité d’Electricité du Cambodge, ont été formés. Plus récemment, des personnels du Ministère du Travail sont venus au centre de Phnom Penh pour y bénéficier de cours spécialisés. Le CKN organise aussi des expositions itinérantes, participe à des compétitions internationales où les étudiants sont très souvent récompensés.

Contribuer au développement économique du Cambodge

Depuis sa création, ce sont plus de 2 000 jeunes Cambodgiens qui ont été formés au Centre Kram Ngoy dans des domaines variés : électronique, électricité, énergies renouvelables… Grâce à leur haut niveau de compétences, tous ont trouvé un emploi à l’issue de leurs études, ont monté leur propre entreprise dans le domaine technique ou sont devenus formateurs à leur tour dans l’un des centres de formation.

Cette main d’œuvre qualifiée contribue au développement économique du Cambodge. Elle apporte des améliorations mesurables et concrètes partout où elle intervient, en participant notamment à l’électrification rurale au profit des entrepreneurs et des villageois.

Poursuivre son action

Centre de formation à Siem Reap Kantout

Mais Im Saroeun est en proie parfois à de réelles difficultés, pour se faire connaître, attirer de nouveaux jeunes et disposer des fonds nécessaires à son soutien et à sa croissance. « Il est nécessaire de s’appuyer sur une formation technique et professionnelle solide pour aller progressivement vers des technologies de plus en plus variées, tout en fournissant un travail productif et compétitif ». « Sans aide, nous ne pouvons aborder l’avenir sereinement. Il en va de la pérennité de l’association », conclut-il.

Pour en savoir plus

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’association CKN et la soutenir, vous pouvez me laisser un message en commentaire. Je vous renseignerai ou vous mettrai en contact directement avec son directeur.

Le site de l’association est en cours de refonte.