Domaine de Méréville : un patrimoine d’exception au sud de l’Essonne

Domaine de Méréville

Lors de mes balades essonniennes, j’ai découvert ce lieu bien caché, presque secret, situé à quelques kilomètres au sud d’Etampes et ouvert au public depuis 2018. Un véritable havre de paix où la nature préservée et savamment entretenue offre un spectacle grandiose.

Parc de Méréville

Classé au titre des monuments historiques en 1977, le Domaine de Méréville est la propriété du Conseil Départemental de l’Essonne depuis décembre 2000. Il constitue le dernier exemple de jardin pittoresque conçu à la fin du XVIIIe siècle. En 2019, il a obtenu le label national « Jardin remarquable ». Sa marraine n’est autre que Catherine Deneuve !

Le château Renaissance

Château de Méréville

Commençons notre promenade par le château qui a fière allure. Petite déception, il est impossible de le visiter tant son intérieur est délabré et son accès dangereux. Sa restauration, non encore envisagée, nécessiterait des travaux colossaux ainsi que des fonds très importants.

Constitué d’un corps principal rectangulaire en pierre de taille blanche, il s’élève sur trois niveaux. S’ajoutent à chaque angle des tours, témoignage de l’ancien manoir fortifié. Le bâtiment est couvert d’ardoise , des chéneaux en zinc ceinturent le toit, un faîtage domine les tours.

Au sommet de la façade occidentale, un fronton triangulaire est installé, entre le premier et deuxième étage court une corniche. Deux ailes furent ajoutées dans les prolongements Nord et Sud. Elles sont couvertes d’une mansarde. Le rez-de-chaussée accueille entre autres une antichambre, un salon et une salle à manger.

De multiples propriétaires

Vue sur le château de Méréville

A l’origine, un manoir, construit au XVIe siècle et en partie en ruine, fut acheté en 1688 et reconstruit par Pierre Delpech, marquis de Méréville en 1709 et conseiller du roi. L’un de ses fils, Jean Delpech, fit aménager le château dans le style Renaissance. À l’ouest du parc, une allée d’honneur plantée menant à la cour principale fut aménagée et à l’arrière fut ajouté un jardin à la française jusqu’au cours de la Juine, qui faisait alors office de canal.

En 1784, le financier Jean-Joseph de Laborde acquit le Domaine pour en faire sa résidence de campagne puis pour y vivre de façon permanente. Il décida d’agrandir le château et de redessiner les jardins. Le château fut réaménagé et décoré par les plus grands artistes de l’époque : les architectes Jean-Benoît-Vincent Barré et François-Joseph Bélanger, l’ébéniste Jean-François Leleu, le sculpteur Augustin Pajou, le peintre Claude Joseph Vernet.

En 1794, tout bascula : le tribunal révolutionnaire condamna le marquis qui fut guillotiné. Sa veuve, Rosalie-Claire de Nettine y séjourna encore quelques temps et y maria son fils, Alexandre de Laborde en 1805, en présence d’artistes et d’hommes d’Etat, dont François-René de Chateaubriand. Elle vendit ensuite le domaine à monsieur d’Espagnac qui le vida de ses richesses.

En 1824, le comte de Saint-Roman, nouveau propriétaire, ajouta des fabriques dont « la ferme suisse ». Le domaine passa ensuite de main en main, perdant de sa magnificence, notamment lors du passage de monsieur Carpentier qui dilapida les oeuvres du parc et fit abattre de nombreux arbres.

A la fin du XXe siècle, il est la propriété du fonds de pension japonais Sport Chinko qui projetait d’y implanter un hôtel de luxe et un golf. Une association, présidée par François d’Ormesson, milita alors pour la sauvegarde du site.

Enfin, le 4 décembre 2000, le Conseil général de l’Essonne, aidé du ministère de la Culture, acheta la totalité du domaine pour cinq millions de francs et entreprit de le restaurer.

Un jardin extraordinaire

Pont en bois du parc de Méréville

C’est principalement le parc, aux multiples contrastes, qui a retenu toute mon attention. Il en émane un calme et une grande sérénité. La balade fléchée de quelques kilomètres en pleine nature (compter deux bonnes heures de marche) mérite vraiment le détour.

Du jardin à la française de la fin du XVIIIe siècle, le marquis de Laborde n’a rien conservé. Il le fit rémanénager en jardin à l’anglaise par François-Joseph Bélanger puis Hubert Robert, maître en la matière. Les jardins réguliers et potagers en terrasse qui entouraient le château ont été entièrement remodelés pour créer des scènes de collines ondoyantes et de vertes vallées. Les allées rectilignes ont été effacées au profit de petits chemins sinueux et ornés de calades. Les côteaux abrupts du plateau, qui constituent un décor naturel en amphithéâtre tout autour du jardin, ont été dotés de grottes et d’enrochements.

Cascade au parc de Méréville


La Juine, rivière tranquille qui coulait en droite ligne au fond du jardin, a été détournée pour créer îles, méandres et lacs. Des cascades sont venues ponctuer les cours d’eau pour ajouter des effets sonores aux splendeurs du jardin.

Allée du parc de Méréville

Aux antipodes de la nature domptée et domestiquée des jardins à la française, le parc se veut sauvage et sublime.

INFORMATIONS PRATIQUES

Domaine ouvert gratuitement au public, du 30 mai au 1er novembre 2020, les samedis, dimanches et jours fériés.

De 9 h à 18 h (mai, septembre, octobre et 1er novembre)

De 9 h à 20 h (juin, juillet et août)

Accès : Rue Voltaire, 91660 Le Mérévillois.

Visites guidées payantes possibles

Inscriptions et renseignements auprès de l’Office de tourisme du Mérévillois :

01 69 78 36 87

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Les Hauts de Lascabanes : nature, calme et gourmandise en Quercy Blanc

Maison d'hôtes Les Hauts de Lascabanes

Après la période troublante que nous venons de traverser, vous rêvez plus que jamais d’un havre de paix, d’un endroit privilégié pour vous ressourcer, en pleine nature. Ne cherchez plus ! La maison d’hôtes des Hauts de Lascabanes est une très belle adresse dans le Lot et vous y serez accueillis à bras ouverts.

Panneau Hauts Lascabanes

Après 35 ans passés dans l’univers de la communication, Eric a décidé, avec sa famille, de tout quitter. Finis Paris et son rythme effréné, le bruit, la pollution… Direction le Quercy Blanc, par envie, par goût, pour y créer une maison d’hôtes en 2018, au nom évocateur des Hauts de Lascabanes.

Une région d’exception

C’est dans une région vallonnée et très préservée qu’Eric et sa femme, Marianne, ont décidé de poser leurs valises.

Maison d'hôtes Lot

Dans la petite commune du Lot, Lascabanes, leur maison d’hôtes est idéalement située dans le Quercy Blanc, à 9 km de Montcuq, à un peu plus de 20 km de Cahors, sur la via Podiensis du pélerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Pour vous aider à vous repérer, le Quercy Blanc est la partie sud-ouest du département du Lot (qui compte le moins d’habitants au km2), à proximité du Tarn-et-Garonne et du Lot-et-Garonne. Il profite d’un climat doux et relativement sec si on le compare aux autres parties du département.

Chemin de Compostelle

Sur près de 2 hectares de prés et de bosquets, la propriété est constituée d’une ancienne quercynoise et d’une immense grange de la moitié du XIXème siècle. Une petite dépendance plus récente servait d’atelier pour entreposer les fruits. Le tout est bordé de murs en pierres sèches typiques du Lot.

Perchés sur un petit vallon, les Hauts de Lascabanes bénéficient d’une situation privilégiée, offrant de superbes vues sur les collines environnantes.

D’importants travaux de rénovation ont été entrepris ces deux dernières années pour remettre en état et au goût du jour l’ancienne bâtisse.

La construction récente d’une piscine est venue parfaire l’ensemble.

Portes ouvertes sur la nature

Chambre des arbres

Les Hauts de Lascabanes ont accueilli leurs premiers clients juste avant le confinement. Deux couples, dont des Suisses âgés d’un peu plus de 60 ans, y ont séjourné le temps d’un week-end. Ces derniers sont partis de Genève à pied pour suivre le chemin de Compostelle. Ils n’ont malheureusement pas pu poursuivre leur périple…

La maison d’hôtes a pu réouvrir le 15 mai 2020. Pour le moment, une chambre de 30 m2, avec terrasse privative, est disponible. Et quelle chambre ! Indépendante, située au fond du jardin, elle offre une décoration intérieure raffinée, réalisée à partir de matériaux nobles tel que le bois.

Intérieur chambre des arbres

A terme, l’ensemble sera composé :

– d’un gîte de 8/9 personnes avec piscine,

– de trois chambres d’hôtes, dont une suite de 40 m2, et un grand couloir de nage.

Piscine Les Hauts de Lascabanes

Dans le respect de consignes sanitaires

Même si la région a été relativement épargnée jusqu’à présent par le coronavirus, et sur les conseils de l’Office du Tourisme du Lot, Eric et Marianne se doivent de respecter un certain nombre de consignes afin de garantir à leurs clients un séjour en toute sécurité. Ce process sanitaire consiste notamment à :

  • ne pas servir de repas en commun avec les hôtes,
  • attendre 72 h entre chaque client, le temps nécessaire pour tout désinfecter.

Le goût des belles et bonnes choses

En arrivant dans le Quercy Blanc, Eric s’est découvert une véritable passion pour le jardinage. Après avoir consulté de nombreux d’ouvrages, il s’est lancé dans la création d’un potager qu’il fait prospérer au fil des saisons. « J’avais déjà quelques notions et j’ai pu ici approfondir mes connaissances. Ensuite, tout est une question de bon sens et de patience… », précise-t-il.

Récolte jardin

Le fruit de ses petites récoltes se retrouve dans ses savoureux petits plats. Car, avant de se lancer dans l’aventure, Eric a suivi des cours de cuisine à l’Atelier du Chef, à Paris. En deux sessions : pâtisserie et cuisine (avec deux niveaux pour pouvoir proposer des plats un peu élaborés). Il peut ainsi présenter à sa clientèle des repas réalisés à partir de produits sains (si possible bio), en fonction des saisons, et en mettant en avant les produits locaux. « La région est particulièrement réputée pour cela ! », souligne-t-il.

Un exemple de menu :

– entrée : velouté froid de courgettes et chèvre de Rocamadour

– plat : magrets de canard du Lot thym/miel et wok de petits légumes

– dessert : nougat glacé 

Le slow-living : une philosophie de vie

Dans cette maison d’hôtes, vous vivrez à un rythme « normal », à l’image de ses propriétaires. Plus qu’un effet de mode, un vrai choix de vie !

Eric et Marianne
Eric et Marianne

« Avec ma femme, nous avons mûri ce projet pendant plusieurs années. Nous voulions donner du sens à ce que nous faisions et revenir à l’essentiel. Nous souhaitions vivre autrement en adoptant ce que l’on appelle le slow-living, c’est-à dire prendre notre temps, suivre le même rythme que quand on était môme. C’est ce qui m’a guidé », conclut Eric.

Informations pratiques

Les Hauts de Lascabanes – Lieu dit Rivière, Lascabanes – 46800 Lendou en Quercy –

Tél : 05 65 20 1249

https://hauts-lascabanes.fr

Activités aux alentours

  • Visite des grands sites du Lot : St Cirq Lapopie, Rocamadour, Grotte de Pech Merle, Gouffre de Padirac… 
  • A voir aussi, des sites moins prestigieux mais intéressants : village classé de Lauzerte (l’un des plus beaux de France), château de Bonaguil, château de Cenevières.
  • Canoé-kayak et baignade sur le Lot, VTT, randonnée pédestre et équestre, escalade et via ferratta.

Si vous avez eu la chance de séjourner dans cette maison d’hôtes, n’hésitez pas à nous faire partager votre expérience en laissant un commentaire ci-dessous.

Mes recettes au temps du confinement

Mes recettes au temps du confinement

Voici mes recettes préférées, qui ne demandent pas beaucoup de temps ni une grande expertise, et que j’ai préparées au cours des huit longues semaines de confinement. Bon appétit !

En cette période si particulière de confinement, on peut se surprendre… et cuisiner pour soi ! J’ai toujours aimé préparer de bons petits plats, à partager en famille ou entre amis. Mais, faute de temps bien souvent ou d’envie tout simplement, j’allais toujours au plus simple et au plus rapide quand je me retrouvais seule. Le confinement a changé la donne.

Tarte à la moutarde et aux tomates

Tarte à la tomate

Sur un fond de pâte brisée ou feuilletée, étaler de la moutarde (2 bonnes cuillérées), disposer des tranches d’Emmental puis des tomates bien mûres en rondelles. Ajouter un filet d’huile d’olive et parsemer d’herbes de Provence. Saler, poivrer. Enfourner à 180 degrés, pendant environ 20 mn. C’est prêt !

Tarte aux courgettes et à la feta (recette de Christophe Michalak)

Tarte Michalak

Sur un fond de pâte brisée, étaler de la moutarde, répartir du gruyère rapé, des rondelles de courgettes et de la feta émiettée. Recouvrir le tout d’un mélange de 3 oeufs battus avec un peu de lait, de la menthe ciselée. Saler, poivrer. Enfourner et le tour est joué !

Pizza au chorizo et aux coeurs d’artichauts

Pizza chorizo et coeurs d'artichauds

Recouvrir un fond de pâte à pizza de coulis de tomates. Disposer dessus des rondelles de chorizo, des cœurs d’artichaud coupés en deux, un peu de parseman, des herbes de Provence et un filet d’huile d’olive, sel, poivre. Passer une quinzaine de minutes au four avant la dégustation !

Tian de légumes du soleil

Tian de légumes

Couper des rondelles de tomates, d’aubergines et de courgettes. Dans un plat allant au four, disposer les rondelles en alternant tomate, aubergine et courgette. Recouvrir d’huile d’olive et d’herbes de Provence. Saler et poivrer. Pour les amateurs, on peut ajouter de la mozzarella. 25 à 30 minutes au four pour des légumes légèrement croquants.

Crumble aux courgettes

Crumble aux courgettes

Préchauffer le four à 180 degrés. Dans un saladier, mélanger 100 grammes de farine, du parmesan râpé et 50 grammes de beurre ramoli. Ajouter du sel et du poivre et malaxer le tout jusqu’à obtenir une pâte sableuse.

Laver et couper 2 courgettes en petits dés. Les mettre dans un plat à gratin. Ajouter de la sauce pesto, saler, poivrer et mélanger le tout. Déposer dessus du chèvre frais émietté. Puis disposer la pâte à crumble et passer au four pendant environ 40 minutes jusqu’à ce que la pâte soit bien dorée.

D’autres recettes à venir…

Le jardin confiné

Plantations sur un balcon

Nul besoin de disposer d’une grande surface pour se lancer dans le jardinage. Pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un jardin, il existe de nombreuses solutions pour voir pousser chez soi de belles fleurs, des légumes savoureux, des plantes aromatiques au parfum enivrant … Sur une terrasse, un balcon mais aussi dans son intérieur, tout est possible. Démonstration en images.

Jardiner chez soi

En ces temps confinés, le jardinage a le vent en poupe. La vente de plants de fleurs, de légumes et de graines explose actuellement.

Pour un certain nombre d’entre vous, vous disposez d’un peu plus de temps que d’habitude pour vous adonner à cette saine occupation.

De plus, et c’est prouvé, le jardinage est excellent pour la santé : il réduit le stress, permet une meilleure alimentation (sans faire pour autant des cultures à grande échelle) et fait perdre des calories !

Pour trouver des idées, savoir par où commencer et comment, approfondir mes connaissances…, j’ai visionné un grand nombre de vidéos et j’en ai sélectionné trois qui me paraissent intéressantes, parfois drôles et surtout très utiles.

Astucieux et écologique

Pédagogique et plein de bonnes idées

Présentée par Caroline Munoz, animatrice, journaliste, comédienne et auteur.

Chroniqueuse déco, conso, maison, jardin, Caroline a rejoint France Telévision en 2016 pour animer sur France 5 « Silence ça pousse » et, depuis 2017, elle est aux côtés de William Leymergie dans l’émission William à midi sur C8 pour une chronique maison/jardin.

En 2017 également, elle a lancé sa Web TV sur Youtube que je vous invite à découvrir :

https://www.youtube.com/c/carolinemunozWebTV

Décontracté (avec l’accent canadien)

Quelle satisfaction de voir jour après jour pousser ses plantations et de pouvoir bientôt récolter le fruit de ses efforts !

Pour maintenant et pour plus tard, lorsque l’heure du déconfinement aura (enfin) sonné…

Un dimanche au jardin Albert Kahn

Jardin Albert Khan

Juliette apprécie les forêts et les parcs où elle peut sentir la présence réconfortante des arbres. Aujourd’hui, elle nous propose une visite du jardin Albert Khan qui a réouvert ses portes au public en septembre 2019.

Jardin Albert Khan 2

Niché au coeur de Boulogne Billancourt, le jardin Albert Kahn est un havre de paix, une respiration végétale et arborée. Même par un dimanche pluvieux et froid, la promenade est agréable et paisible.

Les arbres nous offrent leur force et leur énergie. Le jardin japonais inspire les plus énervés par la zénitude qu’il dégage. On respire, on souffle, on recharge nos poumons dans ce carré d’oxygène à portée de métro.

En toute saison

Jardin Albert Khan 3

Epicéas, cèdres, érables, bouleaux, hêtres, chênes,… sont tous au rendez-vous avec leur feuillage doré en automne. Des couleurs chatoyantes et réchauffantes… Au printemps, on peut y admirer les jeunes pousses et les premières fleurs odorantes !

Des visites à thèmes

Jardin Albert Khan 4

Le jardin propose des visites sensorielles, « dans la peau d’un invité » d’Albert Kahn, des visites botaniques ou des visites poético-décalées. Une belle idée de sortie dominicale !

Informations pratiques :

Le jardin à scènes, conçu entre 1895 et 1920 par Albert Khan et son chef jardinier Louis Picart, a réouvert ses portes au public en septembre 2019. Le musée quant à lui est en rénovation jusqu’en 2021.

1 rue des Abondances 
92100 Boulogne-Billancourt

Ouvert du mardi au dimanche, fermé le lundi
– De 11h à 18h d’octobre à avril
– De 11h à 19h de mai à septembre

Fermeture annuelle du 24 décembre au 1er janvier inclus

Tarifs : 4 € plein tarif, 3 € tarif réduit, gratuit pour les moins de 18 ans

Pour les amoureux de nature et d’arbres, Juliette a créé un blog que je vous invite à découvrir :

https://fandeforet.home.blog

Guédelon, un château fort d’avenir

Guédelon : tour de la chapelle et entrée fortifiée

Tout le monde a entendu parler de Guédelon. Mais combien d’entre vous sont allés découvrir ce lieu emblématique et ses multiples secrets plus écologiques les uns que les autres ? Direction l’Yonne en compagnie de Susanne.

Château de Guédelon
La naissance – premières élévations, vers l’an 2000 – Crédit photo : Wikicommons

Comment passer des murs à la chaux ? Décorer ces mêmes murs sans pots de peinture mais avec des pigments naturels ? Avec quelle farine fabriquer son pain soi-même ? L’aventure du château de Guédelon, lancée en 1977 par des passionnés d’histoire et d’archéologie, s’est révélée une source précieuse pour documenter des techniques de construction plus écologiques.

« Ils bâtissent un château-fort »

La cour de Guédelon
La cour intérieure en 2019

Au milieu de la Puisaye, dans l’Yonne, sur une ligne qui irait d’Orléans à Auxerre, le propriétaire du proche château de Saint-Fargeau a eu l’idée de construire un château fortifié à l’image de ceux qui ont pu être édifiés à la fin du 13e siècle, au temps du roi Philippe-Auguste.

C’est au milieu d’une forêt dense, loin de toute ville, que le projet prend forme. Petit à petit, les niveaux montent, les tours s’arrondissent, le logis seigneurial est mis hors d’eau et hors d’air. Les équipes se professionnalisent – 150 CDI annualisés y exercent de nombreux métiers, dans une région sinistrée. Des tailleurs de pierre aux charretières en passant par les professionnels de l’accueil touristique ou de la restauration, tous s’affairent tous les ans à la belle saison, sept jours sur sept, et doivent maîtriser leur métier aussi bien que leur patience avec un public nombreux et curieux.

L’archéologie expérimentale / reconstructrice en pleine action

Fenêtre Guédelon

Au début, les équipes sont friandes des conseils des historiens et des archéologues pour reproduire les techniques et les formes représentées dans les archives. Puis, petit à petit, le mouvement s’inverse. De plus en plus de chercheurs viennent à Guédelon pour comprendre, démonstration à l’appui, comment passer de l’idée à la réalité. La fenêtre du logis seigneurial est un bon exemple de cette collaboration. Au Moyen-âge, pas de vitraux, même pour le seigneur, car cette technique coûteuse est réservée au religieux. Pas de verre plat non plus à cette époque. En revanche, des peaux de bêtes grattées et décorées, ce qui est déjà un luxe. Et des fenêtres subdivisées pour permettre leur ouverture facile.

Des techniques anciennes pleines d’avenir

Guédelon : salle principale
La salle principale, encore sans fenêtres

Si tout le monde écoute avec fascination les carriers et les tailleurs de pierre, l’un des ateliers les plus visités est celui du boulanger. Il poursuit, année après année, des expérimentations pour retrouver les céréales utilisées à l’époque et a accumulé un immense savoir sur la panification d’avant l’industrialisation. De nombreux passionnés, qui cuisent leur pain en famille, viennent ici chercher des conseils.

Il en va de même pour le potager. Il permet d’expérimenter les techniques de permaculture, c’est-à-dire sans engrais chimiques ni arrosage. A le voir, cela fonctionne ! Certes, il est trop petit pour nourrir les milliers de visiteurs au restaurant. Mais ce point restaurant, excellent au passage, ne sert que des produits biologiques et locaux – en Puisaye, c’est possible.

Permaculture à Guédelon

Une vie sans portable

Quand vous approchez de Guédelon, vous plongez directement dans un autre siècle, car tout à coup, plus aucun signal ! Il faut donc vivre à l’ancienne, sans portable, et se donner rendez-vous à un endroit et une heure donnée si l’on se sépare.

Et bien sûr, Guédelon est l’endroit idéal pour se familiariser avec l’usage des toilettes sèches, et cela, dès l’arrivée au parking.

Informations pratiques :

Pour tout savoir : https://www.guedelon.fr/

Ouvert d’avril à fin octobre, avec des jours d’ouverture variables en fonction de la belle saison. Il faut prévoir de bonnes chaussures, des pullovers, des imperméables et de quoi résister au soleil.

Accès : attention, il faut compter au moins trois heures en voiture à partir de la région parisienne, et la voiture est de fait indispensable. Il vaut donc mieux prévoir un voyage sur deux jours si on n’est ni Orléanais ni Bourguignon. Il y a peu de gîtes dans la région, et ils sont vite réservés à la belle saison, surtout les week-ends.

Toutes les photos sont de Susanne, à l’exception de celle de la « naissance » de Guédelon.

Planter des arbres avec les Reforest’Acteurs

Reforestaction

Juliette nous fait partager son expérience de plantation d’arbres, sous la houlette de Reforest’Action *. Une belle initiative à saluer… et à reproduire !

Forêt de Sainte-Apolline

Un samedi de novembre original : au lieu de courir à droite et à gauche, j’ai opté pour une matinée consacrée à la plantation de jeunes arbres en forêt de Sainte Apolline (Yvelines), sur l’invitation de @Reforest’Action. Riche idée !

Fin prête pour une matinée de plantation

Réveil un peu difficile ce samedi matin vers 7h30, mais avec l’idée de consacrer cette matinée à planter des arbres, je me suis motivée. Direction Plaisir (Yvelines) et la Forêt Départementale de Sainte Apolline. L’équipe de Reforest’Action nous attend avec le kit ad-hoc café-viennoiseries-jus de fruits locaux. Nous sommes une centaine, adultes et enfants de la région, à avoir troqué les courses du samedi matin pour une session de plantation. Les motivations sont sans doute différentes pour les uns et les autres : action responsable, citoyenne, écologique, ludique, pédagogique… En tout cas, nous sommes tous au rendez-vous malgré la fraîcheur matinale. Heureusement le soleil nous accompagne pour cette belle journée.

15 hectares à reboiser

Jeunes plants de hêtre

 Vers 9h30, après avoir endossé nos T-shirts de Reforest’Acteurs, nous partons vers la parcelle de 15 hectares à boiser. Les grands chemins nous rappellent que cette « forêt fut acquise en 1688 par le chancelier de Pontchartrain. Il la reboisa de chênes et fit tracer les grandes allées et les carrefours en étoile pour la pratique de la chasse à courre. Une chapelle dédiée à Sainte Apolline, construite au XIIIe siècle, donna son nom à la forêt. » Elle est gérée aujourd’hui par le Conseil Général des Yvelines.

Un partenariat Département et Reforest’Action

C’est grâce à un partenariat convenu entre le Département et Reforest’Action que cette journée est organisée. Avec une sacrée préparation en amont. Des milliers de plants ont été commandés auprès des pépinières Naudet pour être livrés la veille ; la parcelle a été nettoyée par les forestiers du Département ; des zones de plantations ont été marquées ; les plants ont préalablement été enduits de trico, un répulsif naturel à base de graisse de mouton contre l’appétit du gibier… tout ceci avec l’énergie des équipes impliquées et grâce au financement des plants par le grand public. Car c’est le principe de Reforest’Action : des particuliers ou des entreprises achètent des arbres et la société se charge de les planter en France ou dans le monde (Tanzanie, Guinée, Pérou, Brésil, Indonésie…).

Hêtres, charmes, bouleaux, pins sylvestres, chênes sessiles sont les élus du jour pour accompagner la régénération naturelle dans une zone qui était jusque-là envahie de fougères et ronces. Munis de gants, pioches, pelles, nous sommes chargés de disposer 25 plants sur des placeaux de 9 m2 : 19 d’une seule essence avec 6 d’une autre essence. Le hêtre en majorité avec du charme par exemple. Les deux essences se ressemblent beaucoup. Pour les distinguer, on dit que « Le charme d’Adam, c’est d’être à poils », c’est-à-dire que les feuilles du charme sont dentelées et celles du hêtre sont duvetées.

Des plants suivis dans la durée

Plantation d'arbres

Ces îlots ainsi variés vont pousser en meute, se protéger les uns les autres pour grandir ensemble. Au fil du temps, des aléas climatiques, de la gourmandise des chevreuils…, la sélection naturelle va opérer pour ne laisser que les plus robustes. Les plants seront suivis dans la durée par les forestiers du Département afin de leur assurer la meilleure croissance possible. Dans quelques années, les arbres auront reconquis leur espace, avec les résineux – pins sylvestres – comme nouveaux venus dans cette région. C’est une essence qui résiste mieux au froid mais surtout à la sécheresse, plus fréquente ces dernières années. De la même façon, le chêne sessile, mieux adapté au changement climatique, vient remplacer le chêne pédonculé. Enfin, en lisière des bois, au bord des chemins, les Reforest’Acteurs plantent des arbres fruitiers, alisiers, cormiers, poiriers. Une manière d’assurer la variété des essences et de développer la biodiversité.

Le sentiment d’avoir agi  

 J’ai adoré être là ce matin, les mains dans la terre, avec la satisfaction d’avoir accompli une belle action. Je sais bien que tout reste à faire : protéger les jeunes plants, faire en sorte qu’ils bénéficient d’assez de lumière, espérer qu’ils résistent aux tempêtes et aux épisodes de sécheresse, etc… Mais je repars tout de même avec le sentiment d’avoir agi, même si c’est très modestement. J’ai aussi bien apprécié ce bain de forêt revigorant, surtout en cette veille des festivités de la Saint-Sylvestre !

*Reforest’Action est une entreprise à vocation sociale dont la mission première est de sensibiliser et d’agir pour les forêts. Depuis sa création en 2010, elle a planté plus de 4 millions d’arbres en France et à l’étranger.

https://www.reforestaction.com/

Juliette a créé de son côté un blog que je vous invite à découvrir :

https://fandeforet.home.blog

La collection Alana, comme un grand livre d’images…

Tableau collection Alana
Affiche miusée Jacquemart André

Le moment est propice aux expositions de peinture. Catherine, férue d’histoire de l’art, a visité l’une d’elles et nous donne envie de suivre ses pas.

Ange Collection Alana

Si vous aimez la peinture, ne manquez pas un moment rare en ce moment à Paris, au musée Jacquemart André. Ce dernier accueille en effet jusqu’au 20 janvier 2020 une collection très secrète, habituellement fermée au public et conservée aux Etats-Unis.

Il s’agit de la collection Alana (nom tiré de la contraction du nom des deux collectionneurs, Alvaro Saieh et Ana Guzman), qui réunit des chefs-d’œuvre de la peinture italienne, des tout débuts de la renaissance jusqu’à l’apparition du baroque.

Des œuvres exceptionnelles du 13e, 14e et 15e siècles

Christ - Collection Alana

La plus grande partie des œuvres présentées datent des 13e au 15e siècles, avec des peintres comme Lorenzo Monaco, Fra Angelico, Paolo Uccello, Filippo Lippi…

Vous n’êtes pas spécialiste, vous avez peur de vous perdre dans une profusion de scènes religieuses ? N’ayez crainte, aidés par les commentaires imagés et précis de l’audioguide, laissez-vous aller et profitez de ce grand livre d’images que constituaient ces œuvres pour les fidèles de l’époque.

Vous y découvrirez que les anges peuvent avoir des ailes en technicolor, vous y verrez une bataille devant une ville aux remparts rose vif dans un style très… bande dessinée.

Vous y rencontrerez un démon qui a pris la forme d’une vierge aux ailes noires et aux pieds fourchus, et à chaque pas vous serez séduit(e) par les formes, les couleurs, la délicatesse des visages et des paysages.

Un accrochage particulier

Collection Alana

Originalité de la collection Alana : dans les lieux où elle est conservée, elle fait l’objet d’un accrochage très dense, dans la tradition des amateurs des XVIIIe et XIXe siècle qui ne craignaient pas de juxtaposer les œuvres les unes à côté des autres, très loin de la sobriété à laquelle nous ont habitués les musées modernes. Pour donner au visiteur une idée de cette présentation, la première salle de l’exposition respecte cet accrochage particulier, avant de revenir à une organisation chronologique moins déroutante pour nous.

En pratique :

  •  Ne zappez pas l’audioguide, vraiment utile ici pour apprendre à regarder ces œuvres.
  • La vidéo de présentation proposée aux visiteurs permet de mieux comprendre l’esprit de la collection et de la découvrir « in situ », dans ses lieux de conservation habituels.
  • Le billet vous donne accès non seulement à l’exposition temporaire, mais aussi à l’ensemble du musée Jacquemart André. C’est l’occasion de poursuivre votre exploration avec les chefs d’œuvres réunis par Edouard André et Nélie Jacquemart, deux collectionneurs tout aussi passionnés, et de goûter la beauté et le raffinement de leur demeure.
  • Le musée Jacquemart André possède aussi une librairie-boutique et un restaurant salon de thé, tous deux assez exceptionnels. À bon entendeur…

Exposition « La collection Alana, chefs d’œuvre de la peinture italienne« .

Musée Jacquemart André, Paris, du 13 septembre 2019 au 20 janvier 2020. 
Informations et réservations sur https://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/collection-alana

Une grande bouffée d’air du Havre

Le volcan - Le Havre

Poursuivant sa découverte du patrimoine français, Catherine nous emmène dans la ville du Havre où quelques belles surprises nous attendent.

Vous avez envie de passer une journée passionnante… en dehors des sentiers battus ? Vous souhaitez une parenthèse originale, étonnante, dépaysante ? Faites comme moi, passez une journée au Havre ! Même si cette destination n’est pas forcément en tête du palmarès touristique, c’est promis, elle vous réserve bien des surprises et saura vous séduire.

Reconstruire après 1945

Avant de partir, un petit retour en arrière s’impose. Deuxième port de France derrière Marseille, Le Havre est occupé par les allemands dès 1940 et bombardé par les britanniques pas moins de 132 fois tout au long de la guerre. Résultat : en 1945, la ville est un champ de ruines. 12 500 immeubles ont été rasés et environ 80 000 personnes sont sinistrées… Il faut reconstruire, vite et bien, si possible mieux que ce qui existait avant la guerre quand certains quartiers étaient carrément insalubres. C’est l’architecte Auguste Perret, une célébrité de l’époque, auteur entre autres du célèbre théâtre des Champs Elysées à Paris, qui s’en chargera. Aujourd’hui encore, la ville porte sa marque.

L’église Saint-Joseph

Eglise Saint-Joseph au Havre

Pour comprendre toute l’originalité de l’œuvre d’Auguste Perret au Havre, je vous conseille deux visites. En premier lieu, poussez la porte de l’église Saint-Joseph, dont le clocher de béton domine le centre-ville. Le béton, c’était le matériau favori d’Auguste Perret, pour sa modernité, sa facilité de mise en œuvre, son coût raisonnable. A Saint-Joseph, il lui a donné ses lettres de noblesse : il suffit de voir les volumes magnifiques de la nef et les couleurs vives des vitraux qui se reflètent sur les murs et les piliers. C’est tout simplement magique !

L’appartement d’Auguste Perret

Appartement Auguste Perret - Le havre

La deuxième visite que je vous recommande (je l’ai vraiment trouvée passionnante), c’est celle de l’appartement témoin d’Auguste Perret. Réaménagé dans le plus pur style des années cinquante, baptisé ici le style « reconstruction », il vous fera véritablement voyager dans le passé. J’ai pour ma part retrouvé dans la cuisine de Perret la cocotte en fonte jaune canari qui trônait chez ma mère… Chaque détail de l’aménagement a été pensé pour procurer aux occupants confort, bien-être, hygiène. Une vraie révolution à l’époque permise par la conception très avant-gardiste de ce grand architecte. La visite se fait par petits groupes sous la houlette d’une guide conférencière qui connait son sujet dans les moindres détails. Réservation obligatoire auprès de la Maison du Patrimoine…

Le volcan d’Oscar Niemeyer

Le volcan d'Oscar - Le Havre

Ensuite, parcourez le centre-ville pour comprendre toute l’ampleur de l’œuvre de l’atelier Perret, achevée au début des années soixante. Vous y découvrirez aussi un édifice très original, centre culturel et théâtre, dont la tour blanche aux formes douces s’orne de deux mains ouvertes. Baptisé « le volcan » (c’est vrai que sa forme évoque un cratère), c’est l’œuvre d’un autre très célèbre architecte, Oscar Niemeyer, dont le nom reste attaché à la construction de Brasilia.

Jardin botanique et Maison de l’Armateur

Si vous n’êtes pas encore rassasiés par ces découvertes, deux autres visites peuvent compléter votre journée. Pour une échappée « verte », choisissez les jardins suspendus, un jardin botanique de 17 hectares perché sur les hauteurs du Havre à l’intérieur de l’ancien fort de Sainte-Adresse, qui domine la ville basse, l’estuaire et la Manche. Et pour les férus d’histoire, la Maison de l’Armateur, musée d’art et d’histoire, vous propose la visite d’une demeure du XVIIIe siècle ayant appartenu à un riche négociant de la ville. Organisée autour d’un puits de lumière central, c’est une maison originale à la décoration soignée, qui jette un autre éclairage sur le passé de cette ville si intéressante.

En pratique

  • Si vous venez de Paris ou de sa proche banlieue, comptez 2 heures de route en voiture et à peu près autant en train.
  • Pour la visite de l’appartement témoin d’Auguste Perret, réservation auprès de la Maison du Patrimoine (tél. 02 35 22 31 22) ou sur maison-patrimoine-info@lehavre-etretat-tourisme.com.
    Un conseil : en attendant l’heure de la visite, ne manquez pas les courtes vidéos de présentation proposées par la Maison du Patrimoine. Les témoignages des habitants sinistrés puis relogés dans les appartements Perret sont très émouvants et éclairants sur cette époque très particulière.
  • Les jardins suspendus sont ouverts tous les jours, toute l’année, à partir de 10h30. Mais attention, d’octobre à mars, ils ferment leurs portes à 17h30. Accès gratuit sauf pour la visite des serres (qui elles ne sont pas toujours ouvertes, en particulier l’hiver).
  • Pour la maison de l’armateur, l’accès est gratuit pour tous les premiers samedis de chaque mois. Les autres jours, entrée de 4 à 7 euros. Un programme de visites guidées existe, plus de détails sur https://www.lehavre.fr/annuaire/maison-de-larmateur


10 jours à Khao Lak (Thaïlande)

Bateaux traditionnels thaïlandais

Besoin de repos, de dépaysement, un goût prononcé pour l’Asie, un budget serré ? La Thaïlande est LA destination qu’il vous faut ! Partie 10 jours à Khao Lak en octobre 2018, j’ai découvert une région du pays du sourire que je ne connaissais pas encore. J’y ai trouvé calme, beauté et exotisme.

Plage de Khao Lak - Thaïlande

Bien sûr la Thaïlande est un pays très touristique (plus de 35 millions de visiteurs étrangers en 2017 tout de même !). Bien sûr il existe des destinations en Asie plus pittoresques. Il n’empêche que la Thaïlande offre un bon compromis et il est encore possible d’y découvrir des endroits isolés, quasi-déserts, loin de la foule et de profiter sereinement de ses vacances.

Des prix abordables

Une fois de plus, je suis partie avec voyageprive.com. Les tarifs proposés sont attractifs, surtout hors saison, avec des prestations de qualité.

Pour ne rien vous cacher, j’ai trouvé une offre à 680 euros pour 10 nuits dans un hôtel 4 étoiles (avion, transferts aéroport, surclassement chambre, petits déjeuners). A cela s’ajoutent des frais de dossier (25 euros) et un supplément single si vous partez seul(e).

Une ville tout en longueur, entièrement reconstruite

Après 14 heures d’avion, une escale à Istanbul, me voici à l’aéroport de Phuket, deuxième aéroport de Thaïlande par sa fréquentation. Il faut ensuite compter un peu plus d’une heure en bus pour arriver à Khao Lak.

Hôtel Leaves à Khao Lak - Thaïlande

Je découvre cette longue ville qui, après avoir été violemment touchée en 2004 par un tsunami, a été complètement reconstruite. Malgré la présence de lieux de souvenirs qui rappellent ce terrible événement, le sujet est tabou et mieux vaut ne pas aborder le sujet avec des Thaïlandais qui souhaitent tourner la page.

L’hôtel est bien situé, dans un jardin tropical, à proximité du centre et de ses nombreux petits restos à prix très intéressants (à la fin du séjour, je prenais un plat copieux + une boisson pour l’équivalent de 2,5 euros !). Ma cantine : Go Pong.

Restaurant thaï

Un point de départ pour de nombreuses excursions

Mieux vaut éviter de réserver des excursions auprès du représentant de l’hôtel dans lequel vous séjournez. Les tarifs proposés sont plus élevés qu’ailleurs.

Un bon plan : se rendre à l’agence Khao Lak Land Discovery qui propose des services sérieux et un très bon accompagnement, parfois avec un guide francophone. Une petite négociation des prix est possible si vous achetez plusieurs prestations. Mieux vaut payer en liquide, sinon on vous prélèvera 3 % de plus que le prix initial.

Ile Surin

En règle générale, les excursions dans cette région un peu éloignée de tout ne sont pas données (environ 3 500 baths par personne, soit l’équivalent de près de 100 euros). Il est vrai que l’on emprunte des minibus, des bateaux ultrarapides, que l’on paye pour un encadrement de qualité, le repas du midi ainsi que les boissons sont fournis, les entrées dans les parcs sont prises en charge… De plus, on n’a pas trop le choix.

J’ai choisi deux d’entre elles : les îles Surin et la baie de Phang Nga.

Snorkeling dans les îles Surin

Iles Surin - Thaïlande

Et c’est parti pour une journée en mer, avec des stops sur des îles reculées qui ne sont accessibles qu’une partie de l’année au public (en période de mousson, elles sont trop dangereuses). Ces îles granitiques aux promontoires rocheux (on se croirait parfois aux Seychelles) sont couvertes d’épaisses forêts tropicales et offrent des baies abritées au sable blanc.

Je plonge avec délice dans des eaux turquoises, remplies de poissons multicolores.

Nous débarquons ensuite sur une petite île habitée par les Moken. Ces « gitans de la mer » vivent 6 mois par an sur leur bateau pour pêcher, avec leur maison posée dessus. Le reste de l’année, pendant la mousson, ils deviennent sédentaires et habitent dans un village sur pilotis, avec une école « en dur ».

Petite fille Moken - Thaïlande

Je constate un extrême dénuement et des conditions de vie précaires. J’apprends que ce peuple originaire de Malaisie n’est pas forcément très apprécié des autorités thaïlandaises qui ne lui permettent pas de pêcher plus d’un poisson par jour et par personne…

La baie de Phang Nga et les archipels de Krabi

Après une traversée en « speed boat », me voilà arrivée sur l’île de Kho Hong où m’attend une très belle balade en canoé. J’y découvre des grottes et des falaises calcaires à-pic impressionnantes.

Grottes et falaises - baie de Phang Nga

L’exploration de la baie de Phang Nga continue par la visite du village flottant de Koh Panyee. Curiosités de ce village : un terrain de foot flottant et une superbe mosquée.

Puis nous rejoignons la fameuse île de James Bond où fut tourné le film « L’homme au pistolet d’or ». Superbe mais malheureusement fréquentée par des hordes de touristes. Mieux vaut y arriver tôt le matin !

James Bond Island - Thaïlande

Après une halte sur l’île calme et préservée de Koh Yao Noi, direction les petites îles de l’archipel de Krabi. Des plages somptueuses, immaculées me tendent les bras. Baignade obligatoire dans ces eaux limpides.

Découverte de plages « cartes postales »

White sand beach - Thaïlande

A une quinzaine de km de Khao Lak se trouvent des places paradisiaques : White sand beach, Coconut beach (ma préférée)… où il est possible de louer pour la journée un matelas et un parasol pour l’équivalent de 5 euros. Pour m’y rendre, je prends un taxi (pas donné). Sur place, on a l’impression d’être un peu seul au monde en dégustant face à la mer une noix de coco fraîche. Le calme est juste parfois perturbé par le va-et-vient des barques pétaradantes des pêcheurs.

Que faire d’autre à Khao Lak ?

Baladez-vous dans le marché de nuit de Bang Niang, ouvert 4 soirs par semaine. Côté shopping, pas grand-chose d’intéressant : on y trouve surtout des articles de contrefaçon… et très peu d’artisanat local. Mais l’intérêt de ce lieu réside dans le fait qu’il soit très animé et que l’on puisse s’y restaurer et déguster des spécialités thaïlandaises dans de petits stands typiques. Brochettes de viande, de poisson, riz parfumé… vous attendent.

Cuisine thaï

Faites un tour au musée consacré au tsunami du 26 décembre 2004. Bien que désuet, les photos présentées montrent toute l’ampleur de la catastrophe. A deux pas se trouve le Boat 813, échoué en plein champ à plus d’un kilomètre de la mer, là où la vague l’avait déposé. Ce bateau de police était chargé d’assurer la sécurité d’un prince qui pratiquait le jet ski. Les membres de l’équipage ainsi que le prince n’ont pas survécu…

Pour finir sur une note moins triste, profitez comme moi des massages thaïlandais. Ils sont très agréables et plus qu’abordables (à partir de 10 euros !). Souhaitant éviter les salons racoleurs et impersonnels du centre de la ville, j’ai déniché au fil de mes balades, sur la longue plage de sable blond de Khao Lak, un petit coin de paradis : Lah Own. Imaginez-vous en train de vous faire masser avec une vue imprenable sur la mer… Le rêve !

Alors, envie de partir en Thaïlande pour vos prochaines vacances ?

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