Pourquoi choisir l’Arménie comme destination ?

Intérieur d'une maison en Arménie

Attirée par les horizons lointains et peu fréquentés, Sylvie sillonne le monde toujours en quête de nouvelles découvertes. Elle nous fait partager sa toute dernière, l’Arménie. Récit de son fabuleux voyage.

L’Arménie, ce petit pays du Caucase mal connu, coincé entre le géant turc, la Géorgie et l’Azerbaïdjan ainsi que l’Iran (sur une petite partie) me fait rêver depuis un bon moment. Cette fois, c’est parti pour 2 semaines de road trip !

Nous sommes en juin. Atterrissage dans la capitale arménienne : Erevan (prononcé Yerevan). Comme toujours, dès mon arrivée j’apprends à dire bonjour (barev) et merci (ça se complique : chenorakaloutyoun).

Erevan, l’une des villes les plus anciennes du monde

Place de la République - Erevan - Arménie

Appelée « la ville rose », Erevan est l’une des villes les plus anciennes du monde. Sous le joug de l’URSS (jusqu’en 1991), elle a gardé les stigmates de l’ère soviétique, même si un peu partout la ville se modernise.

Le Mont Ararat en toile de fond, bien que sur le sol turc, donne une impression de majesté à la ville.

En haut de la cascade - Erevan - Arménie

On peut l’admirer depuis le monument emblématique de l’architecte Alexandre Tamanian appelé « la cascade », lieu de balade, de rencontres au 572 marches… Pour les moins courageux, il y a tout de même un escalator sur une partie de la montée comportant quelques sculptures contemporaines !

La ville chargée d’histoire propose de nombreuses attractions culturelles : Le Matenadaran vous embarquera au tréfonds de l’histoire avec ses nombreux manuscrits tous plus beaux les uns que les autres. Le musée Erebouni vous plongera dans l’archéologie. Dans celui d’histoire naturelle, vous serez peut-être, comme moi, surveillés de près. La cathédrale Saint-Grégoire de l’Eglise apostolique aux allures austères se dresse en périphérie dans un quartier un peu bidonvillesque.

C’est à Erevan en mai 2018, après l’élection du 1er ministre, que les Arméniens ont mené une petite révolution sans aucune violence (ce dont ils sont extrêmement fiers). Le premier ministre (ancien président) a dû démissionner à la suite de ce mouvement populaire.

Les montages du Caucase et les monastères vertigineux

Monastère Goshavank - Arménie

Mais il est temps de partir à la découverte des montagnes du Caucase et des nombreux monastères aux situations plus folles les unes que les autres : Khor Virap sur fond de Mont Ararat enneigé, Gndevank très isolé, Tatev où il faut prendre un téléphérique au-dessus d’un canyon vertigineux, Akhtala et ses sublimes fresques, sans oublier la forteresse d’Amberd et le caravanserail de Selim… Tous les sites demandent très souvent un peu de marche et le plus souvent en altitude.

Les routes ne sont pas toujours très bonnes. Quant à la signalisation, elle est presque inexistante. Heureusement j’ai un GPS dans la voiture de location. A cette saison, les champs à perte de vue sont couverts de fleurs sauvages. Attention toutefois aux orages intempestifs parfois très violents.

Paysage Arménie

Quand il faut se mettre en quête de mon hébergement chez l’habitant, le GPS balbutie souvent, se perd… et moi aussi. Personne ne parle anglais ici. Heureusement, quelques rudiments de russe et des mimiques me permettent d’échanger avec la population.

Aujourd’hui j’ai de la chance, je ne suis pas loin de mon point de chute. Mon hôte m’attend pour déjeuner sous une tonnelle, un paysage de montagne à couper le souffle sous nos yeux. Au menu, des dolmas (feuilles de vigne, aubergine, poivrons farcis), choux, oignons, du poisson pêché dans la rivière, des petites brochettes de viandes et des fruits à gogo (cerises, abricots, pêches). Et pour finir une tisane au thym accompagnée de noix confites.

Chez l'habitant - Arménie
Village d’Eghegnadzor – Chez l’habitant

Des paysages à couper le souffle

Dans cette région du sud-est de la capitale, beaucoup de gorges basaltiques. Les orgues de roches noires sont impressionnantes. Direction le monastère de Gueghard au bout du bout d’une piste tout terrain longeant une rivière tumultueuse.

Ici, comme dans tout le pays, on peut voir les fameux Khatchkar : croix ornementales sculptées dans la pierre (classées au patrimoine mondial de l’UNESCO). A Noraduz, c’est dans un cimetière tout entier que sont érigées quantités de croix.

Khatchkar - Arménie

Direction le lac Sevan, second plus grand lac d’altitude (1 900 m) après le Titicaca. De nombreux sites bordent ce très grand lac. Les monastères de Hayravanq et de Sevanavank nous offrent un paysage saisissant. Malheureusement de nombreuses infrastructures modernes ont été abandonnées, laissant derrière elles le constat d’une économie moribonde qui gâchent le paysage.

Lac Sevan - Arménie

A Karahundj, c’est un site mégalithique que je découvre. Des centaines de pierres de basalte constituent un ensemble étonnant. Il constituerait un ancien observatoire où les mouvements des astres étaient étudiés. On pourrait comparer ce lieu à Stonehenge au Royaume-Uni ou à Carnac en France.

Au fil des jours, j’égraine les églises, les monastères, les nuits chez l’habitants ou dans des hôtels typiques du pays. Je parcoure des kilomètres dans une nature florissante chaque fois plus spectaculaire.

Site  - Arménie

Un accueil toujours chaleureux

Mais ce qui retiendra le plus mon attention, c’est la gentillesse des Arméniens. Ici, on m’offre un café, là un gâteau maison, plus loin on m’accompagne sur plusieurs kilomètres pour que je ne me perde pas. Lors d’une crevaison, un homme trouvera un garagiste dans un boui boui que l’on n’aurait pas pu reconnaître. Attention toutefois aux chiens de nomades qui ont tendance à mordre.

L’échange, bien que difficile à cause de la langue, est toujours bienveillant.

Nomades - Arménie

Il y a mille et une raisons de visiter l’Arménie…

Que voir à Phnom Penh ?

Bonzes dans une rue de Phnom Penh

Capitale du Cambodge, Phnom Penh est une ville surprenante qu’il faut prendre le temps de visiter. Jadis appelée « Perle de l’Asie », elle en a gardé tous les charmes et tous les trésors, malgré les épisodes tragiques de son histoire. Visite guidée.

Ville grouillante, à la circulation très dense et cacophonique, Phnom Penh mérite un séjour d’au moins 3 jours tant elle regorge de sites remarquables.

Cette capitale est relativement petite et il est très facile de s’y orienter. Les principaux sites culturels, situés près du Mékong, sont accessibles à pied.

Le Palais Royal et la Pagode d’Argent

Paliais Royal à Phnom Penh

Le Palais Royal, où réside l’actuel roi Sihamoni, impressionne par ses dimensions et ses dorures. En partie ouvert au public, on peut y visiter la salle du Trône et quelques bâtiments voisins.

Mieux vaut arriver tôt le matin pour éviter la foule et la forte chaleur. Comptez au moins deux heures de visite.

Au sud de la salle du Trône, le Pavillon Napoléon III, offert par ce dernier au roi Norodom 1er en 1876, surprend par sa construction tout en métal.

Pagode d'Argent

Un peu plus loin mais toujours dans l’enceinte du Palais Royal se trouve la Pagode d’Argent (ou pagode du Bouddha d’Emeraude) qui doit son nom à son sol, constitué de cinq tonnes d’argent. Le ticket d’entrée pour le Palais Royal inclut cette visite (10 dollars). Le mur qui l’entoure est orné d’une immense et magnifique fresque illustrant l’épopée indienne Ramayana.

Curieusement, la plupart des touristes ne s’attarde pas dans cette deuxième partie. Et c’est tant mieux car l’on peut ainsi profiter de ce lieu extraordinaire au calme.

Le Musée national du Cambodge

Musée national du Cambodge

Situé non loin du Palais Royal, le Musée national du Cambodge (10 dollars l’entrée) réunit une superbe collection de sculptures khmers. Conçu par l’historien français Georges Groslier et construit entre 1917 et 1920, il est composé de plusieurs bâtiments traditionnels en terre rouge et comporte en son centre un ravissant jardin.

Commencez la visite par la gauche, pour pouvoir remonter le temps, dans le sens chronologique. Vous y découvrirez entre autres une imposante statue de Vishnou à huit bras (VIe siècle – période préangkorienne), des statues de Shiva des IXe, Xe et XIe siècles, une stèle du XIIe siècle de la province d’Oddar Meanchey… mais aussi des poteries et des bronzes, une barge royale en bois…On ne voit pas le temps passer devant tant de splendeurs.

Un conseil : pour éviter le flot de touristes et si vous ne craignez pas trop la chaleur, visitez ce lieu magique en tout début d’après-midi. A partir de 16h, il est envahi.

Le Musée du Génocide et le camp d’exécution de Choeung Ek

Musée du génocide Phnom Penh

Le Musée du Génocide (situé dans un ancien lycée qui fut le plus grand centre de détention et de torture du Cambodge, dénommé le S-21) et le camp d’exécution de Choeung EK (à huit kilomètres environ au sud de Phnom Penh) sont des lieux incontournables à visiter pour comprendre l’histoire du peuple cambodgien et le traumatisme qu’il a subi. Ils rappellent douloureusement la période tragique qu’a traversé ce pays, sous Pol Pot, entre 1975 et 1979. 3 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont perdu la vie.

J’avoue avoir longuement hésité avant de me décider à franchir le pas, tant je redoutais d’être submergée par l’émotion. Ce fut le cas mais, comme me l’ont dit plusieurs Cambodgiens qui ont été témoins de ce génocide : « C’est notre histoire et il ne faut pas passer à côté… ».

Le Marché russe

Marché russe de Phnom Penh

Sans transition… Surtout ne perdez pas votre temps au Marché de nuit, ouvert à partir de 17h et situé au bord du Mékong. On n’y trouve que des produits en provenance de Chine (absolument rien de local), des vêtements de contrefaçons… Par contre, tout au fond, des stands de street food proposent une cuisine authentique à prix très raisonnable. Par exemple, un excellent plat de nouilles sautées au poulet coûte 1,5 dollar. Les Cambodgiens s’y donnent rendez-vous en fin d’après-midi, en famille ou entre amis. On y rencontre très peu de touristes.

Beaucoup plus pittoresque, le Marché russe, appelé ainsi car il était fréquenté par les expatriés soviétiques dans les années 1980. C’est un marché couvert qui comprend un nombre incalculable de petites allées où il est parfois difficile de se frayer un chemin. Mais c’est une vraie caverne d’Ali Baba ! J’y ai acheté presque tous mes souvenirs et cadeaux : des foulards traditionnels cambodgiens à petits carreaux en coton (krama), de l’encens, un sac rond tressé en osier, des petites boîtes en bambou…

Silk Island

Silk island : tissage de la soie

Pour s’évader un peu de la ville dont l’atmosphère est chaude et bruyante, offrez-vous une petite balade à Silk Island, véritable havre de paix. Un tuk tuk vous y emmènera et vous prendrez avec lui un bateau à barge pour accéder à l’île. Comme son nom l’indique, la spécialité de l’île est la fabrication de la soie. La visite (guidée) est un peu touristique mais très intéressante (on y découvre toutes les étapes de réalisation, du cocon au tissage)… et on finit par craquer dans une boutique qui vend les produits réalisés sur place. Saviez-vous qu’il faut compter huit heures de travail pour réaliser 40 cm de tissu en soie ?

Coucher de soleil au bord du Mékong - Phnom Penh

Voici pour les incontournables. Mais il reste encore beaucoup à faire et à voir, comme par exemple marcher le long du Mékong ou faire une petite croisière à la tombée de la nuit, découvrir de superbes maisons coloniales (dont beaucoup sont en cours de restauration et qui datent de la présence française), visiter des temples tels que le Vat Ounalom qui est le plus ancien de la ville (1443) et qui est le siège du bouddhisme cambodgien, déambuler dans les rues aux visages souriants, s’offrir un divin massage des pieds assuré par des femmes en difficultés qui participent à un programme de formation professionnelle géré par une ONG, déguster la cuisine locale qui est délicieuse…

Vous l’aurez compris, je suis absolument tombée sous le charme de Phnom Penh !

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Le must de la thalasso à Saint-Malo

Vague symbolisant la thalassothérapie

Quand il fait gris et froid, que faire pour retrouver le sourire et la pêche ? Prendre un TGV et se retrouver un peu plus de deux heures plus tard au grand air iodé à Saint-Malo.

Plage de Saint-Malo

Quand sa cagnotte lui donne le feu vert, Suzanne se rend aux Thermes Marins de Saint-Malo. Elle teste toutes leurs propositions, de l’escapade spa de 4 jours à la cure de thalassothérapie typique de 6 jours.

À chacun sa thalasso

Finalement, c’est plus une question de budget que de perfection. Bien sûr, les soins individuels sont chers mais si bons ! À chacun de choisir ce qu’il préfère ou ce dont il a besoin. Cela va des soins « mal de dos » adaptés à chaque cas, après une visite médicale à la cure, aux cures pour retrouver le sommeil grâce à des exercices de relaxation en piscine très chaude et des cours de yoga. Son soin idéal : la douche sous affusion manuelle ou le plaisir de s’allonger sous une pluie d’eau de mer salée pendant qu’on la masse des pieds à la tête. Dans ce sens, oui, car c’est mieux !

Massage du dos

Les bonnes raisons d’aller aux Thermes Marins

Pourquoi les Thermes Marins offrent la meilleure thalasso ?

Parce que :

– Saint-Malo est facile d’accès (2h15 en TGV et un chauffeur vient vous chercher à la gare).

– L’emplacement est idéal. La vue sur la baie de Saint-Malo, tout le temps différente, la plage où jouent les enfants et où s’amusent les surfeurs remplacent très bien tout programme à la télé.

– La gentillesse de l’accueil, des soigneurs aux serveurs est extraordinaire.

– Le menu de la demi-pension à La Verrière est excellent avec, pour celles et ceux qui aiment, des huîtres en entrée et des poissons très variés. Un menu diététique est également proposé. Il est plus cher mais très bon.

– La déco des chambres Grand Large, qui portent bien leur nom, est superbe.

– La proximité de la ville est bien pratique et offre la possibilité de participer aux nombreux événements qui rythment l’année.

– La simplicité est de mise, même si le lieu compte cinq étoiles.

Alors, précipitez-vous !

Informations pratiques

Prix d’une semaine « grand luxe » aux Thermes Marins (meilleure chambre, thalasso spécialisée, demi-pension) : environ 2 600 euros.

Autres formules : week-end à partir de 301 euros, découverte thalasso avec 4 soins pour 138 euros (sans hébergement).

Accueil

Il existe également une solution très agréable pour les budgets plus petits : l’hôtel Antinéa**, juste à côté des Thermes Marins, qui donne aussi sur la plage. Chambres en cours de modernisation, très « cool chic ».

Accueil


	

Rando en solo dans le Beaufortain

Rando Beaufortain

Récit d’une rando de six jours en Savoie, l’été dernier. Jean a découvert, en solo, des paysages à couper le souffle et fait des rencontres passionnantes.

Vous connaissez sûrement le fromage de Beaufort. Mais connaissez-vous le Beaufortain, cette magnifique vallée dans laquelle se niche le village de Beaufort ?

Vaches dans les Hautes-Alpes

Entre Val d’Arly et Vanoise, le Beaufortain est un territoire préservé. Au pied du Mont-Blanc, le Doron coule dans la vallée, de nombreux chalets sont disséminés sur les pentes, en dessous des alpages. « Ici plus qu’ailleurs se fondent le regard et le coeur ». Boris Vian et Roger Frison-Roche ne s’y étaient pas trompés !

Vue imprenable sur le Mont-Blanc

Après une bonne journée de route et passé Albertville, j’arrive à Queige qui garde l’entrée de la vallée. Rien pour se loger. Le mieux est de monter au Gîte de Molliessoulaz où l’on peut y laisser sa voiture. Je suis accueilli par Sébastien et son sourire encadré d’une barbe rousse. Présentation, tutoiement immédiat, autour d’une bière, devant l’immense, le monumental, le majestueux Mont-Blanc qui se découpe au fond de la vallée. Moments intenses…

Pour la première étape, je redescends sur Queige, et les descentes raides dès le matin, ça ne fait pas du bien aux articulations qui ne sont pas encore chaudes ! De Queige au refuge de Lachat, je traverse des bois, des bois et des bois. Le chemin est bien balisé, comportant de nombreuses pancartes, mais les temps indiqués sont parfaitement fantaisistes.

Au détour d’une chapelle isolée dans les bois, je rencontre un jeune couple qui suit le même itinéraire. Nous dormons dans les mêmes refuges. C’est toujours bon pour la sécurité, quand on marche seul.

Un grand moment de rencontres

La randonnée itinérante en solo est un grand moment de rencontres, éphémères et donc sans arrière-pensée, sans statut social, sans différence d’âge.

De Lachat au refuge de la Roselette, belle étape, j’approche les 2 000 m, dans les alpages. Le col de Joly est un superbe balcon sur le Mont-Blanc. Malheureusement, le beau temps n’est pas au rendez-vous. La montée du col s’est faite dans le brouillard, sous la pluie, avec une visibilité de quelques mètres. Pour ce type de randonnée d’altitude, mieux vaut être bien équipé pour affronter la pluie et le froid. À la Roselette, je ne vois toujours pas le Mont-Blanc, mais le dortoir est chauffé !

De la Roselette au Refuge de la Croix du Bonhomme, ça monte bien. Le col du même nom est à 2 329 m, le refuge à 2 433 m. Dans la journée, au chalet de la Balme, le chemin a récupéré le GR 5 (Traversée des Alpes), le GRP des Pays du Mont-Blanc, et surtout le TMB (Tour du Mont-Blanc). Positionné sur 4 itinéraires, le refuge est toujours bondé. L’accueil est très sympathique. Mais c’est un peu l’usine : des dortoirs de 20 à 30 places, beaucoup de bruit, dans toutes les langues. On ne vient pas en montagne pour se retrouver dans la foule. Autant éviter, j’aurais dû réserver un peu plus loin, aux Chapieux.

Une météo capricieuse

Pour cette quatrième journée, le temps est très mauvais. Et quand on est seul, le col du Grand Fond peut être dangereux. Par prudence, je redescends par la route sur le Lac de Roselend pour rejoindre le GR 5. La montée au refuge du Presset est terrible. 600 m de dénivelé dans la moraine et les rochers. Mais la récompense arrive au Col du Bresson. Le refuge, tout neuf, est perché au loin, et de nombreux bouquetins se promènent tout autour.

Le Presset est un merveilleux refuge, très isolé (ravitaillement par hélicoptère) et seuls les randonneurs aguerris se retrouvent ici. Le poêle est allumé, et les 16 personnes présentes se pressent autour.

La cinquième étape débute sous la neige, bien que nous ne soyons qu’à fin août, qui se transforme rapidement en pluie et brouillard. Je ne suis toujours pas gâté par le temps. Tout cela donne un sentiment d’isolement intense… Au Col du Coin, à 2 398 m, on ne voit même pas vers quoi on descend. Dommage, car c’est par ici que se fabrique le Beaufort, le vrai.

Le refuge de l’Alpage est tout neuf, on est quasiment à l’hôtel. D’ailleurs, une piste permet de monter en 4×4 pour manger sur la terrasse, quand il fait beau. Ou alors, on peut monter du Lac de Saint-Guérin en moins de deux heures. Le propriétaire a beau m’assurer que le paysage est magnifique, je ne vois rien du tout.

Une rando de bon niveau

 

Rando le matin

Mais à 8h00 du matin, le soleil est là ! Vue fantastique sur le Mont-Blanc. Pour cette dernière étape d’altitude, après deux cols à plus de 2 000 m dans les alpages, je débouche sur la Crête de la Roche Pourrie, pour rejoindre Molliessoulaz, Sébastien, son accueil et une bière partagée avec les 5 randonneurs présents, dont les deux jeunes du début.

Je suis sorti de cette randonnée de 6 jours un peu sonné par la beauté des paysages. Évidemment, le beau temps n’a pas été toujours au rendez-vous, mais quand même !

Ce tour est une randonnée de bon niveau, sans difficulté technique, mais réservée à des marcheurs expérimentés (dénivelés de 1 000 m et temps de 7 à 9 heures). À faire à partir de fin août, car il y a moins de monde, mais au plus tard début septembre car la plupart des refuges ferment vers le 15.

 

Picasso en bleu et rose

Expo Picasso

Catherine est revenue très enthousiaste de l’exposition Picasso, au musée d’Orsay. Vous avez jusqu’au 6 janvier 2019 pour y admirer des œuvres exceptionnelles de l’artiste très rarement dévoilées au grand public.

J’avoue que j’ai mis longtemps à apprivoiser Picasso. Même si tout le monde s’extasiait et criait au génie, j’avais du mal à partager l’enthousiasme général. Et puis Pablo m’a eue au tournant, j’ai visité le musée qui lui est consacré à Antibes (je vous le conseille vivement !), eu la chance d’admirer son fameux Guernica à Madrid puis une magnifique exposition de ses portraits à la Fondation Leclerc à Landernau (un très beau lieu, à recommander lui aussi…) et petit à petit je suis devenue une vraie fan.

C’est pourquoi je ne pouvais pas manquer l’exposition que le musée d’Orsay, en partenariat avec le musée Picasso-Paris, consacre jusqu’au 6 janvier prochain aux œuvres de ses débuts, ce qu’on appelle les périodes bleues et roses. Des noms que vous comprendrez mieux après avoir parcouru cette exposition, car ces deux tonalités envahissent carrément ses toiles entre 1900 et 1906.

Des œuvres mélancoliques

Si je devais choisir un seul mot pour caractériser les œuvres de cette période, je dirais : mélancolie. On y croise la pauvreté, voire la misère, la solitude de Paris et de ses cafés, les saltimbanques chers à Apollinaire et que Picasso a fréquentés de près avec les artistes du cirque Médrano qu’il croisait dans son quartier. Ce n’est pas un monde froid, la tendresse est présente comme dans cette « famille de saltimbanques avec un singe » ou dans cette « coiffure » où une femme se fait coiffer pendant qu’à ses pieds un enfant joue ou rêve. La tendresse et l’amour, la sensualité, comme dans les portraits de sa compagne Fernande Olivier qu’il rencontre en 1904 et dont il aime peindre les formes épanouies et le visage surmonté d’une lourde tresse.

Les toiles qui sont réunies à Orsay le sont parait-il pour la première fois, cette période de la création de Picasso n’ayant jamais fait l’objet d’une exposition. Certaines œuvres viennent de l’autre bout du monde ou ont été prêtées par des collectionneurs privés, il faut donc profiter de cette occasion rare de les admirer.

Réserver ses billets sur Internet

Un bémol toutefois : qui dit exposition exceptionnelle dit aussi affluence exceptionnelle. Il faut donc impérativement réserver ses billets sur Internet (il en reste pour de nombreuses dates en décembre et tout début janvier), l’idéal étant d’opter pour une visite guidée ou de vous offrir l’audioguide. Des ateliers pour enfants et des visites en famille sont également proposés sur le site du musée d’Orsay.

 

Tarif : à partir de 15,40 euros

https://www.musee-orsay.fr/

 

Exposition : un duo de génies à la Fondation Louis Vuitton

Expo JL Basquiat et E Schiele

Nouvelle contributrice de Fifty Community, Catherine aime l’art et en particulier la peinture. Aujourd’hui, elle nous fait partager son coup de cœur pour la double exposition de Jean-Michel Basquiat et Egon Schiele à la Fondation Louis Vuitton. A découvrir jusqu’au 14 janvier.

C’est à une double découverte que nous invite la Fondation Louis Vuitton : celle de deux peintres qui ont pour points communs leur disparition prématurée quasiment au même âge (27 ans) et l’originalité de leur contribution à l’histoire de l’art.

Jean-Michel Basquiat, artiste engagé

Jean-Michel Basquiat tout d’abord est une figure majeure de l’art contemporain, disparu en 1988 après une carrière new-yorkaise fulgurante et qui n’a cessé depuis d’aligner les records de prix sur le marché de l’art… Au-delà de sa légende sulfureuse (l’amitié puis la brouille avec Andy Warhol, la fréquentation des drogues dures jusqu’à l’overdose finale), on découvre un artiste engagé, un homme en colère contre le racisme et la ségrégation, un peintre aux nombreuses influences artistiques, religieuses, musicales et même sportives. Très complète, l’exposition est un feu d’artifice de créativité, de couleurs, de mots, avec des toiles de très grand format rarement montrées au public.

Egon Schiele, l’esprit viennois

Plus ancien mais tout aussi novateur en son temps, le viennois Egon Schiele a gagné son immense notoriété en seulement 9 ans de carrière. C’est la grippe espagnole qui a eu raison de lui en 1918, à quelques jours de l’armistice de la Grande Guerre. Extrêmement personnelle, son œuvre est avant tout celle d’un dessinateur hors pair, au style inimitable. Ses nus sans filtres ont beaucoup choqué dans une société encore très bourgeoise et conservatrice. Ils nous paraissent aujourd’hui presque sages et témoignent d’une grande acuité psychologique et d’un sens graphique très sûr. A voir aussi, des autoportraits très frappants de ce peintre qui fut aussi un dandy. Deux parcours trop brefs, deux œuvres fortes et originales à découvrir sans tarder !

Conseils pratiques

Une navette part de la place de l’Etoile et vous arrête pile à l’entrée de la Fondation. Levez la tête, le bâtiment signé par le grand architecte Frank Gehry vaut à lui seul le détour.

Compte tenu de l’affluence, il est fortement recommandé de réserver ses places sur le site de la Fondation Louis Vuitton puis d’arriver 30 mn avant l’heure fixée. La deuxième partie de l’après-midi est un bon choix pour plus de tranquillité.

Billet unique à 16 euros, valable pour les deux expositions. Réductions pour certaines catégories : enseignants, demandeurs d’emploi…

Une application gratuite offre des commentaires éclairés sur les principales œuvres (appli Fondation Louis Vuitton sur IOS ou Android). Et surtout, dans chaque salle, des médiateurs proposent à intervalles réguliers des visites guidées gratuites autour des œuvres. N’hésitez pas à les suivre et à leur poser des questions, ils seront toujours prêts à vous aider à enrichir votre visite !

https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr.html

Une semaine à Rhodes

Remparts citadelle Rhodes

L’île de Rhodes ne faisait pas partie de mes destinations de prédilection, je la jugeais a priori trop touristique. Mais les tarifs attractifs, le climat et le charme de la Grèce ont eu raison de mes réticences. Et ce fut une belle surprise !

Un peu de géographie pour commencer : située à 17 km des côtes turques, Rhodes est la plus grande île du Dodécanèse et couvre une superficie de 1 400 km². Le climat y est doux (les températures oscillent entre 25 et 30 °C) et l’ensoleillement frôle les 365 jours par an.

Plage Rhodes

Me voici donc partie pour une semaine de vacances fin mai-début juin dans cette île qui ne manque pas d’attraits. J’ai réservé mon séjour sur le site voyageprive.com qui proposait une formule tout compris à 560 euros par personne (vols charters, hôtel 5 étoiles situé à 7 km de la ville de Rhodes, transferts aéroport, repas…). C’est un tarif hors saison et mieux vaut éviter, quand on le peut, la période du 15 juin au 15 septembre. Car les prix flambent, la température y est élevée et l’île est très (trop) fréquentée.

La citadelle médiévale

Citadelle Rhodes

La ville de Rhodes (Rodos en grec) renferme un trésor architectural érigé par les Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem entre 1309 et 1522. Classée au patrimoine de l’Humanité par l’Unesco en 1988, la citadelle médiévale est une pure merveille. Le Palais des Grands Maîtres, datant du XIVe siècle, m’a impressionnée par ses dimensions, son escalier monumental en marbre, sa cour intérieure… La visite (6 euros l’entrée) vaut le détour ! Les remparts, la rue des Chevaliers bordée de constructions gothiques, l’Auberge de France, les mosquées, le quartier juif et le quartier turc, la synagogue, les églises, les petites places… sont autant de lieux magnifiques que j’ai découverts au fil de mes promenades.

Et je me suis perdue volontairement dans les ruelles de la citadelle pour échapper au flot de touristes et aux trop nombreuses boutiques de souvenirs.

Pour me restaurer, j’ai fui les enseignes clinquantes, affichant des menus tout sauf typiques, en différentes langues.

Voici une bonne adresse pour dîner : Le Café Auvergne.

Café d'Auvergne

Situé au cœur de la vieille ville, ce restaurant bénéficie d’un cadre superbe (paisible terrasse entourée d’édifices médiévaux). Le service y est impeccable, les plats sont savoureux et la carte propose de bons vins locaux.

https://www.auvergnecafe.gr/

Lindos et son acropole

Acropole Lindos

Pour découvrir la côte est de l’île, j’ai loué une voiture pour me permettre de m’arrêter où bon me semblait. Les routes sont sûres  (malgré la conduite effrénée de certains habitants de l’île !) et bien entretenues. Tout est bien indiqué et les distances sont assez courtes. Les tarifs de location sont raisonnables (35 euros la journée).

Arrivée à Lindos, j’ai gravi de bon matin les nombreuses marches qui permettent d’accéder à l’acropole, remontant à 1100 avant J.-C et dédié au culte d’Athéna. Le ticket d’entrée est quelque peu excessif (12,50 euros), mais le panorama (la citadelle domine le village du haut d’un piton rocheux tombant dans la mer Egée) et le site en lui-même, avec ses temples assez bien conservés, sont superbes.

Ville de Lindos

En redescendant dans le village tout blanc, aux ruelles étroites et ombragées, il ne faut pas hésiter, comme à Rhodes, à quitter les artères principales et à s’accorder une petite pause rafraîchissante sur l’une des terrasses qui les surplombent.

Des criques à couper le souffle

Village d'Archangelos

En poussant plus au sud, j’ai fait une petite halte sur la plage de Lardos Bay, assez confidentielle, avec une eau cristalline et turquoise. Baignade obligatoire ! En remontant la route vers le nord, je me suis arrêtée dans le petit village typique d’Archangelos et me suis perdue dans ses ruelles étroites et désertes, jalonnées de maisons aux murs peints. Puis, j’ai découvert la plage de Tsampika, située dans une jolie crique. Mais en partie privée (nombreux transats payants), elle est moins agréable que celle de Lardos Bay et plus fréquentée.

Anthony's Quinn Bay

Pour clore cette journée découverte, je me suis rendue dans la crique cachée d’Anthony Quinn’s Bay. Pour la petite histoire, devenue célèbre grâce au film « Les Canons de Navarone », cette crique a suscité un véritable coup de foudre de la part de l’acteur Anthony Quinn, qui y a acheté une villa.

Et je le comprends car c’est tout simplement magnifique.

L’île de Symi : un véritable bijou

Direction Symi pour une excursion d’une journée.

Port de Symi

Après 50 mn de traversée en bateau rapide du port de Rhodes, je suis arrivée à Gialos, ancien port de commerce, réputé notamment pour ses éponges naturelles. Sur le quai resplendissent les maisons de maîtres aux façades de couleurs pastels, frappées d’un œil de bœuf pour écarter le mauvais œil. Un vrai coup de cœur !

Village de Symi

La ville haute, Chorio, à laquelle on accède par des escaliers assez raides (plus de 500 marches tout de même !), incarne tout le charme authentique des îles grecques : maisons colorées, terrasses avec vue sur la mer, église blanche et bleue…

Après cette ascension, de retour au port, j’ai déjeuné dans un restaurant idéalement situé au bord de l’eau, à la pointe ouest.

Poulpe grillé

Le Tholos jouit d’une belle terrasse et offre une vue panoramique sur l’amphithéâtre de la ville et la baie de Symi. J’y ai dégusté des poulpes grillés, des crevettes de Symi (la spécialité locale !) et du riz parfumé à se damner.

Alors oui, pour toutes ces raisons, Rhodes fut une belle surprise !

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L’éco-jardinage en pratique

Jardinage écolo

Pour faire de l’éco-jardinage, il suffit de le vouloir ! Voici quelques conseils simples à mettre en œuvre pour obtenir un beau jardin, sans faire usage de produits chimiques, et récolter des fruits, des légumes, des fleurs en pleine santé.

Récupérer l’eau de pluie

Arrosoir

C’est facile à mettre en œuvre et vous ferez des économies substantielles d’eau. Encore faut-il prévoir les récupérateurs d’eau et les positionner au bon endroit, au bas des gouttières. Il suffit d’installer une dérivation de la gouttière et de choisir le contenant de son choix pour accueillir l’eau. Bassine, vieille baignoire… peuvent faire l’affaire.

Réaliser son propre compost

Pour faire soi-même du compost, équipez-vous d’un composteur. Renseignez-vous auprès de votre mairie qui peut vous en proposer souvent à moindre coût si vous habitez à la campagne (j’en ai obtenu un en bois par ce biais pour la modique somme de 5 euros), achetez-en un dans une jardinerie ou fabriquez-le avec des palettes de bois que vous aurez récupérées.

Composteur en bois

Remplissez votre composteur avec des épluchures de légumes, de fruits (en évitant les agrumes qui ont du mal à se décomposer), des restes de repas, du marc de café, du thé, des feuilles, la tonte de la pelouse…. Lorsque le compost est prêt (environ 6 mois après l’avoir commencé), répandez-le en surface des plantes. Vous serez étonné.e du résultat obtenu en peu de temps ! Voici un moyen efficace et à moindre frais d’avoir à portée de main un engrais 100 % naturel. De plus, vous contribuerez ainsi à la réduction de vos déchets.

Désherber de façon naturelle

Pour obtenir un excellent désherhant 100 % naturel, il suffit de mélanger de l’eau, du gros sel et du vinaigre blanc. Je l’ai testé et c’est très efficace ! Le dosage idéal est le suivant :

  • cinq litres d’eau,

  • un kilo de sel iodé,

  • 200 ml de vinaigre blanc.

Veillez juste à ce qu’il ne pleuve pas les deux jours qui suivent votre traitement.

L’eau de cuisson des pommes de terre bouillante constitue également un très bon désherbant naturel. Attention cependant à ne pas arroser les fleurs et les légumes du jardin.

Autre solution pour se débarrasser des mauvaises herbes : ajoutez, au pied de chaque plante, un bon paillage. Il doit être épais et lourd.

Il faut savoir également que plus on plante « serré », moins on laisse de place aux mauvaises herbes.

Éviter les maladies

Le recours à ce qu’on appelle les « plantes amies » est un moyen efficace de lutter contre certaines maladies. Le principe : chaque plante amie apporte quelque chose à l’autre. Par exemple, en installant des capucines au pied des rosiers, on pousse les pucerons à migrer du rosier aux capucines. Les carottes et les poireaux font aussi bon ménage. La carotte éloigne la teigne du poireau et l’odeur du poireau incommode la mouche de la carotte.

Choisir des plantes en accord avec son environnement

Fraises en pleine santé

Pour jardiner de façon écologique, respectez le rythme et les besoins de chaque plante, en fonction des saisons. Plantez à l’ombre celles qui en ont besoin, au soleil celles qui ne peuvent s’en passer (les rosiers par exemple). Enfin, certaines plantes ne sont pas faites pour cohabiter, comme par exemple les plantes invasives (la menthe ou le bambou). Il est donc essentiel de choisir avec soin leur emplacement.