Picasso en bleu et rose

Catherine est revenue très enthousiaste de l’exposition Picasso, au musée d’Orsay. Vous avez jusqu’au 6 janvier 2019 pour y admirer des œuvres exceptionnelles de l’artiste très rarement dévoilées au grand public.

J’avoue que j’ai mis longtemps à apprivoiser Picasso. Même si tout le monde s’extasiait et criait au génie, j’avais du mal à partager l’enthousiasme général. Et puis Pablo m’a eue au tournant, j’ai visité le musée qui lui est consacré à Antibes (je vous le conseille vivement !), eu la chance d’admirer son fameux Guernica à Madrid puis une magnifique exposition de ses portraits à la Fondation Leclerc à Landernau (un très beau lieu, à recommander lui aussi…) et petit à petit je suis devenue une vraie fan.

C’est pourquoi je ne pouvais pas manquer l’exposition que le musée d’Orsay, en partenariat avec le musée Picasso-Paris, consacre jusqu’au 6 janvier prochain aux œuvres de ses débuts, ce qu’on appelle les périodes bleues et roses. Des noms que vous comprendrez mieux après avoir parcouru cette exposition, car ces deux tonalités envahissent carrément ses toiles entre 1900 et 1906.

Des œuvres mélancoliques

Si je devais choisir un seul mot pour caractériser les œuvres de cette période, je dirais : mélancolie. On y croise la pauvreté, voire la misère, la solitude de Paris et de ses cafés, les saltimbanques chers à Apollinaire et que Picasso a fréquentés de près avec les artistes du cirque Médrano qu’il croisait dans son quartier. Ce n’est pas un monde froid, la tendresse est présente comme dans cette « famille de saltimbanques avec un singe » ou dans cette « coiffure » où une femme se fait coiffer pendant qu’à ses pieds un enfant joue ou rêve. La tendresse et l’amour, la sensualité, comme dans les portraits de sa compagne Fernande Olivier qu’il rencontre en 1904 et dont il aime peindre les formes épanouies et le visage surmonté d’une lourde tresse.

Les toiles qui sont réunies à Orsay le sont parait-il pour la première fois, cette période de la création de Picasso n’ayant jamais fait l’objet d’une exposition. Certaines œuvres viennent de l’autre bout du monde ou ont été prêtées par des collectionneurs privés, il faut donc profiter de cette occasion rare de les admirer.

Réserver ses billets sur Internet

Un bémol toutefois : qui dit exposition exceptionnelle dit aussi affluence exceptionnelle. Il faut donc impérativement réserver ses billets sur Internet (il en reste pour de nombreuses dates en décembre et tout début janvier), l’idéal étant d’opter pour une visite guidée ou de vous offrir l’audioguide. Des ateliers pour enfants et des visites en famille sont également proposés sur le site du musée d’Orsay.

 

Tarif : à partir de 15,40 euros

https://www.musee-orsay.fr/

 

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